Le dimanche 27 mars dernier, une centaine d’étudiants se sont rassemblés près du portail Roddick de McGill pour honorer la mémoire des centaines de victimes ayant récemment péri dans des attentats terroristes en Turquie, en Côte d’Ivoire, au Mali et en Belgique.
La McGill African Student Society (MASS), (l’Association des étudiants africains de McGill, ndlr) co-organisait cet événement, nommé « Même pas peur », en collaboration avec des associations étudiantes de Concordia, de l’UdeM et de l’UQAM. Anne-Sophie Tzeuton, vice-présidente de MASS et l’une des organisatrices de l’événement, a expliqué au Délit que son association avait d’abord pris l’initiative d’organiser une cérémonie de commémoration pour les victimes des attaques du 13 mars à Grand-Bassam en Côte d’Ivoire. Puis, après la tragédie du 22 mars dernier à Bruxelles, les organisateurs ont pris la décision « d’étendre le cercle d’amour à toutes les victimes d’attentats ».
Le programme chargé de l’événement comptait, entre autres, une allocution au message rassembleur par un imam et un pasteur de Montréal, des discours d’étudiants, une minute de silence, et des chants par une chorale. Alors que l’événement Facebook annonçait plus de 200 participants et quelques 350 personnes intéressées, cet appel à la paix s’est fait dans une certaine intimité, avec près d’une centaine de participants. Le choix d’un dimanche de Pâques – certes porteur de sens – et de l’espace plus « fermé » du campus de McGill expliquerait cette moindre mobilisation selon les organisateurs.
Ces derniers se disent tout de même très contents et particulièrement satisfaits du déroulement de la cérémonie. En outre, ce rassemblement, essentiellement étudiant, a reçu une couverture de la part de plusieurs médias montréalais. Anne-Sophie Tzeuton a conclu lors de son entretien avec Le Délit : « On voulait vraiment faire une ode à l’amour et une célébration de l’humanité. Nous sommes tous humains, chaque vie compte, malgré les différences culturelles et les écarts de couverture médiatique. On devrait avoir un même élan d’amour et se sentir tous engagés, qu’importe l’identité des victimes des attentats ».