Jeudi dernier, le 31 mars, l’association des étudiants polonais à McGill (McGill Polish Students’ Association, ndlr) a organisé une journée découverte de l’Institut Polonais des Arts et Sciences au Canada (Polish Institute of Arts and Sciences in Canada, PIASC, ndlr) dans le hall d’entrée du bâtiment Leacock. En janvier, l’administration McGill a décidé d’abruptement mettre un terme à sa collaboration avec le PIASC, jugeant insalubre le bâtiment qu’elle avait prêté à l’institut plus de 70 ans auparavant. Cette journée avait pour but de récolter assez de signatures et de support de la part de la communauté McGilloise afin de pousser l’administration McGill à révoquer sa décision de janvier.
Dès la création de l’Institut en 1943, McGill avait proposé d’accueillir le siège du PIASC sur son campus. Cet Institut avait originellement été créé par le biais d’une collaboration entre des universitaires canadiens et des universitaires polonais cherchant refuge en Amérique du Nord lors de la Seconde Guerre mondiale. Parmi eux, on compte notamment le professeur Wilder Penfield, qui donnera par la suite son nom à la rue qui traverse le campus mcgillois, ainsi que de nombreux autres professeurs de l’Université McGill. Cet Institut comporte aujourd’hui la plus grande bibliothèque polonaise en Amérique de Nord. Cette dernière, située sur le campus, offre aux étudiants un accès gratuit et illimité à sa collection de pas moins de 50 000 médias. La richesse de cette bibliothèque a été louée de nombreuses reprises par la Pologne et pas moins de 10 000 de ses livres font maintenant partie intégrante de la bibliothèque de McGill.
Au total, c’est plus de 550 signatures qui ont été récoltées au fil de la journée, mais le combat ne s’arrête pas là. En effet, l’association des étudiants polonais à McGill encourage les membres de la communauté mcgilloise à venir signer la pétition au siège de l’Institut situé au 3479 rue Peel.