Hillary Clinton souhaite continuer à élargir la couverture de l’Obamacare, promulgué en 2010, afin de rendre l’assurance maladie moins chère, plus accessible à toute la population, quel que soit le statut d’immigration du demandeur d’assurance. Le plan Obamacare stipule entre autres que les assureurs doivent accorder le même niveau de protection, au même coût, au niveau national, de tout client du même âge, sexe, et lieu de résidence, quel que soit leur état de santé lors de la signature du contrat d’assurance santé. Aussi, il contient une obligation d’assurance, visant à équilibrer l’obligation faite aux assureurs d’accorder le même niveau de protection aux clients similaires, quel que soit l’âge et l’état de santé de l’individu.
Le principe de cette obligation vise à empêcher des clients de s’assurer au dernier moment, lorsque leur état est critique, à un moindre coût. Cette obligation est l’une des dispositions les plus contestées de la loi par les Républicains. Ces lois ont réduit considérablement le nombre d’Américains non-assurés. Elle programme aussi de faciliter l’accès des populations rurales aux soins médicaux, assurer les bonnes conditions de l’avortement, et réduire le prix des médicaments. Ayant elle-même travaillé à des problèmes de sécurité sociale et santé lorsqu’elle était première dame, Hillary Clinton promet de continuer dans cette voie, dans les pas, aussi, de son potentiel prédécesseur.
Démocrates : la menace environnementale prise au sérieux
L’environnement est l’un des points principaux du programme de la candidate démocrate. En effet, elle considère le changement climatique comme une menace pour la sécurité américaine, son économie et la santé des générations à venir. Elle ambitionne de faire des États-Unis la première superpuissance propre en soutenant l’accord de Paris sur le climat. Elle promet donc d’agir contre les subventions accordées aux entreprises de pétrole, lutter contre les émissions de méthanes, redonner un nouveau souffle aux communautés subsistant autrefois de l’exploitation du charbon, étendre l’utilisation de l’énergie solaire, lutter contre la privatisation des espaces publics, et plusieurs autres réformes allant dans ce sens.
Côté républicain : laisser le marché régir la Santé
De son côté, Trump ne croit pas en la promesse de l’Obamacare. Ces réformes sont à ses yeux une perte d’argent, un fardeau économique, une promesse libérale inefficace. Ainsi, il promet de faire abroger ces lois, qui ont permis à plus de 22 millions de citoyens américains d’obtenir une couverture sociale, et de déréguler le marché des soins médicaux. Selon lui, l’État fédéral ne doit pas intervenir dans le domaine de la santé qui doit s’auto-réguler, selon les mêmes principes capitalistes que le reste de l’économie. L’homme d’affaires considère que l’État fédéral doit laisser les assureurs être en compétition, en les laissant vendre leurs services dans tous les États, aux prix qu’ils souhaitent. La logique compétitive fera baisser les prix et augmenter la satisfaction des consommateurs.
Trump propose aussi, pour faire baisser les prix des médicaments grâce à la logique compétitive, d’ouvrir les frontières à l’importation de médicaments étrangers. Il considère par ailleurs que les migrants clandestins ne peuvent bénéficier d’assurance maladie. Il est aussi fortement opposé à l’avortement, par conviction religieuse. Trump campe donc sur des positions républicaines traditionnelles, seul son appel à des valeurs chrétiennes peut surprendre, Trump n’ayant jamais été connu pour sa piété religieuse.
Trump, le candidat climato-sceptique
Sur l’environnement, la position de Donald Trump est radicale. Son climato-scepticisme lui fait promettre d’annuler (ou du moins de ne pas respecter) l’accord de Paris sur le climat. Il considère le changement climatique d’origine humaine comme un canular, et les politiques de réduction des émissions comme un frein pour l’économie américaine. Si les États-Unis ne respectent pas les engagements pris par Obama lors de la COP 21, nous pouvons facilement imaginer un scénario inquiétant où les autres pays émetteurs comme la Chine, par souci de compétition économique, ne freineraient pas leurs émissions.