L’accélérateur X‑1, programme d’été offert par le Centre Dobson pour l’entrepreneuriat, propose à des start-ups de les accompagner vers un développement poussé de leur potentiel. X‑1 est pensé non seulement comme un cadre de soutien mais aussi comme un espace d’apprentissage. Les organisateurs du programme, comme ses participants, poussent toute personne avec une idée, avant même la conception d’une start-up, à se renseigner auprès du Centre Dobson. Des ressources, des mentors et un cadre y sont proposés pour quionque ose créer.
Le mercredi 7 septembre 2016, au Club Soda, les six start-ups participantes ont chacune présenté l’aboutissement de 10 semaines de travail. Par des projets à court ou long terme, elles ont tenté d’attirer des investisseurs.
D’une idée à sa concrétisation
Quand on entend le terme start-up, on pense à un concept frais, jeune, et révolutionnaire. On pense à Zuckerberg, qui a créé un bouleversement des codes sociaux depuis sa chambre universitaire à Harvard. Une start-up dans l’imaginaire collectif, c’est la relève tant attendue des fantômes industriels fordistes du XXe siècle, c’est l’intrinsèquement cool qui rencontre un succès brutal, rapide et généralisé.
Seulement voilà, 90% des start-ups font faillite (Forbes, 2015). L’apparente facilité déroutante de ceux qui ont osé entreprendre révèle l’échec plus nombreux d’autres projets. Le programme X‑1 « forme des entrepreneurs, pas des « start-ups » explique Maher Ayari, coordonnateur de l’accélérateur (traduit de l’anglais, ndlr).
Les participants, bien qu’ayant une start-up déjà formée, reçoivent des outils pour dépasser la volatilité potentielle de leurs projets. Alors que l’on parle des entreprises plus traditionnelles comme d’un tout bureaucratique, est-ce que le succès des start-ups ne résiderait pas dans le développement et la juste association de différents personnages, autrement dit la formation d’une équipe moins uniformisée que dans une compagnie plus traditionnelle ?
À cette première journée de démonstration, il y a un sens d’accomplissement chez ces jeunes innovateurs. La communauté entrepreneuriale de Montréal est là et, après les présentations, étudiants, participants et investisseurs échangent.
Dans des discours et des présentations teintées de l’espoir plus ou moins certain de la réussite de leur projet, on ressent le doute serein de ceux qui osent sans vraiment savoir ce qu’il se passera demain.
Les start-ups de X‑1
Différents projets sont présentés, tous aspirant à révolutionner nos quotidiens.
Fractal permet aux utilisateurs d’apprendre des sujets complexes d’une manière organisée à travers une interface novatrice. uGO est un concept de machine à frappés aux fruits naturels et instantanés. Venndor est un site de commerce en ligne permettant de trouver un compromis sans négociation entre le budget des acheteurs et la valeur estimée des biens des vendeurs. Appetite veut commercialiser des plats cuisinés depuis sa cuisine entre particuliers. FRSH veut relier les restaurateurs à leurs clients, innovant par les faibles taxes imposées aux restaurateurs et par un service à la clientèle amélioré. Enfin, Nxtsens a créé un appareil permettant d’évaluer la douleur dans un muscle abîmé, augmentant les probabilités d’agir au bon moment pour le sauver. Toutes aspirent à révolutionner nos quotidiens. On peut donc constater que la communauté mcgilloise ne manque pas de créativité. La porte vous est donc ouverte, entrepreneurs potentiels !