Après quatre mois de consultations auprès des associations de l’université McGill, le projet de la politique contre les violences sexuelles vient d’être publié, ce lundi 12 septembre, par le vice-principal exécutif et vice-principal aux études, M. Manfredi qui cherche à « obtenir une rétroaction de la communauté mcgilloise ».
Initié par les étudiants de McGill il y a deux ans et projeté sur le devant de la scène en février dernier par la publication par l’AÉUM de sa propre politique contre les violences sexuelles, ce projet vient pallier un problème souvent ignoré, mais omniprésent et récurrent dans le contexte universitaire : les agressions sexuelles.
Des mesures pro-survivants et proactives
Au coeur des cinq pages du brouillon, c’est avant tout les expériences et la parole des « survivants » de violences sexuelles qui prédominent. Réitérant la notion phare de « consentement » — « un accord libre, informé, exprimé et continu dans le cadre d’une relation sexuelle, et invalidé par toute forme d’intoxication » — le document annonce quatre grands axes.
Dans un premier temps, il s’agit d’instaurer des mesures « visibles et proactives » afin de sensibiliser et éduquer sur la violence sexuelle et ses dévastations, comme par exemple des sessions de formation pour tout le personnel mcgillois. Par la suite, le document s’engage à apporter une réponse sans jugement sur les déclarations de survivants, au travers d’un renfort et de la création de services apportant un support adéquat aux personnes agressées.
L’administration devrait également intervenir si un individu compte initier une plainte ainsi qu’une investigation. Enfin, des mesures immédiates sont envisagées comme le changement de cours, des dispositions extracurriculaires, résidentielles ou professionnelles, ainsi que l’exclusion temporaire de l’agresseur présumé ou une restriction de son rôle et privilèges au sein du campus.
Les étudiants ont jusqu’à fin septembre pour envoyer leurs réactions et amendements à ce projet qui sera présenté au Sénat de l’université en fin de semestre. Si le document est accepté, McGill deviendra la dix-septième université canadienne à adopter une politique contre les violences sexuelles au cours de ces deux dernières années. ξ