Il y a près d’un an, le géant automobile Tesla dévoilait sa technologie d’autopilotage, permettant de changer de voie sur la route automatiquement : il suffit juste d’appuyer sur un bouton. Il y a quelques jours, cet « autopilotage » est passé au niveau supérieur.
Les voitures autopilotées
Tesla a en effet publié une vidéo mercredi 19 octobre dernier montrant qu’il sera bientôt possible de se déplacer en voiture sans avoir à toucher son volant. Le conducteur, devenu passager, pourra même se faire déposer à la porte tandis que sa voiture cherche du stationnement. Cette vidéo aest devenue virale et a poussé les internautes à se demander pourquoi il a fallu une dizaine d’années à Google pour concevoir une automobile autonome, alors qu’il n’en a fallu que deux ou trois à Tesla. De plus, pourquoi est-ce que les voitures de Google ont besoin d’être dotées de grosses « caméras » externes, alors que celles de Tesla n’ont pas d’appareils supplémentaires ?
Tesla contre Google
Premièrement, Google n’est pas un constructeur automobile. En effet, il ne fait que modifier des voitures produites par d’autres compagnies tel Toyota, Audi et Lexus. Ainsi, Google n’a pas autant de liberté dont dispose Tesla en ce qui concerne la production de voitures. Cela explique en partie les différences esthétiques entre les produits. Le système de pilotage de Tesla n’est pas basé sur les mêmes technologies. En effet, celui-ci utilise de simples caméras dotées de logiciels d’intelligence artificielle, alors que Google utilise un lidar — un radar au laser — beaucoup plus large et dur à cacher.
Une autre raison expliquant la rapidité relative de Tesla est que Google ne produit pas de véhicules en masse, accessibles au grand public. En contrepartie, Tesla a plus de 100 000 voitures sur la route depuis 2015. Ceci est grandement avantageux, puisque cela permet de rassembler une importante quantité d’informations venant des utilisateurs afin de perfectionner son logiciel d’intelligence artificielle. Le nombre restreint de véhicules Google limite le nombre d’excursions et de lieux visités, ralentissant le progrès du logiciel.
Deux buts différents
Enfin, la différence entre ces deux logiciels est qu’ils veulent accomplir deux objectifs distincts, mais pas exactement pareils. Chez Tesla, on veut créer un système qui demeure dépendant de la supervision du conducteur. Dans le cas de Google, on veut un système complètement autonome, qui ne requiert pas la présence d’un conducteur. Les conditions de sécurité sont donc moins strictes dans le cas de Tesla, ce qui permet une intégration plus rapide au marché automobile commercial. Ainsi, ce n’est pas que Google a perdu la course face à Tesla, mais plutôt que les objectifs diffèrent.