« Il y a un manque d’art plastique à McGill, nous voulons remplir ce vide », explique Megan Jezewski, éditrice de Folio. Ce dernier est un magazine indépendant qui publie chaque semestre une vingtaine de pages d’art visuel, ce depuis 2009. Ouvert à tous, Folio se distingue par une approche artistique qui place les idées au-dessus de la technicité. Le magazine vise autant à promouvoir l’art sur un campus qui en est dépourvu qu’à offrir une plateforme d’expression aux étudiants mcgillois à la veine artistique, qui ne peuvent laisser libre cours à ce penchant dans un cadre académique — McGill n’ayant pas de programme d’art plastique.
Folio, continue Megan Jezewski, se veut différent du Club des arts visuels des étudiants de McGill (McGill students visual art society, ndlr), mettant en avant des formes d’art « non-traditionnelles, expérimentales ». Sans se revendiquer pleinement d’avant-garde, Folio reste tout de même relativement discret. Autour de 100 copies physiques sont imprimées à chaque numéro, lui-même concocté par une équipe bénévole d’une petite dizaine de personnes. Le magazine ne dispose que d’un budget limité, provenant en partie de subventions d’associations étudiantes ou universitaires, et de levées de fond pâtissières.
On peut mettre la main sur un exemplaire lors du lancement organisé à chaque nouvelle édition, ou en tombant dessus par chance dans l’université. Le moyen le plus sûr reste de se rendre au lancement du numéro, celui d’automne avait lieu ce jeudi 10 novembre, à l’Espace Pop, en compagnie de musiciens invités et alors que les œuvres d’art du numéro étaient exposées, pour une soirée seulement.
Vous l’avez compris, Folio se mérite, restez-donc aux aguets de leur prochain numéro, paraissant l’hiver prochain.
Vous pouvez consulter en ligne les éditions passées de Folio par ici.
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