Aller au contenu

Objectif zéro carbone

McGill organise des tables rondes sur l’environnement.

Luce Engérant | Le Délit

Au cours de la semaine, le Bureau du développement durable de l’Université McGill (McGill Office of Sustainability, ndlr) organisait un forum de consultation ouvert à tous les membres de la communauté mcgilloise sur le thème de la carboneutralité.

Une vingtaine de personnes, tous âges et horizons confondus (professeur·e·s, membres du Bureau du développement durable, étudiant·e·s ou militant·e·s de Désinvestissant McGill) s’étaient donc présentées à l’événement afin de faire part de leurs réflexions. Son but : fournir à la communauté des données statistiques sur les émissions de carbone sur le campus, dialoguer avec la communauté sur la carboneutralité et identifier les défis afin d’arriver à cet objectif. Le tout bien sûr faisant partie du plan de l’Université, baptisé « Vision 2020 », afin de rendre l’institution plus « verte » et éco-responsable. Un premier plan d’action ayant été approuvé en 2014 et étant arrivé à expiration en 2016, le Bureau du développement durable est actuellement en train de préparer un nouveau plan d’action qui devra s’étendre jusqu’en 2020. Le défi reste de taille, en effet, selon le dernier Bilan des émissions de gaz à effet de serre (Greenhouse gas report ou GHG report en anglais,  ndlr) McGill aurait émis près de 54 062 tonnes de CO2 en 2015. 

Près de 65% de celles-ci seraient imputables directement à l’entretien des bâtiments (chauffage, maintenance etc.), le reste proviendrait majoritairement des déplacements (voyages à l’étranger notamment) des étudiants et des professeurs ainsi que des véhicules de l’université ou de la gestion des déchets. Cependant, bien que ce chiffre puisse paraître conséquent, l’Université a enregistré une baisse de 25% de ses émissions au cours des vingt dernières années.

Lors des discussions entre les divers groupes présents dans la salle de nombreuses idées ont germé afin de faire du campus de McGill un endroit plus écologique : plusieurs participant·e·s ont ainsi exprimé leur désir de voir plus de vélos sur le campus du centre-ville, l’installation de bornes permettant de recharger les véhicules électriques ou encore l’ajout de panneaux solaires sur le toit de certains bâtiments. 

L’administration a d’ailleurs annoncé hier dans un courriel à la communauté que, dès la semaine prochaine, le campus du centre-ville serait désormais un « espace partagé par les piétons et les cyclistes », mettant fin à une mesure instaurée en 2010 qui obligeait les cyclistes à descendre de leurs vélos afin de circuler sur le campus. Dans un court entretien avec Le Délit, le directeur du Bureau du développement durable, François Miller, invite les étudiants « à participer aux initiatives vertes, à s’engager et à continuer à s’informer » sur les questions du développement durable.


Articles en lien