Après une saison 2016–2017 exceptionnelle durant laquelle notre université parvint à décrocher l’or, les McGillois attendent avec impatience de revoir leur équipe sur le terrain. Il faut dire que nos athlètes firent fort l’année dernière : le nombre de faits divers, controverses et scandales en tous genres dont McGill fut le théâtre avait de quoi faire rougir les politiciens les plus aguerris.
Le lourd héritage de la dernière saison
Les étudiants n’en pouvaient plus d’attendre le retour de leur sport préféré. McGill reste d’ailleurs une des équipes favorites dans cette discipline exceptionnelle qu’est la poursuite du scandale. Nous devons ce statut prestigieux aux équipes du passé, notamment celle de l’année dernière, qui dépassa toutes les attentes.
Petit retour sur la saison dernière.
L’administration McGill parvint à enflammer le stade grâce à ses pleines lucarnes contre les syndicats étudiants, tels que le Syndicat des employé·e·s occasionnel·lle·s de l’Université McGill (SEOUM, ou AMUSE en anglais, ndlr), ou les floor fellows. N’oublions pas non plus l’action du match que fut l’organisation de la vidéoconférence d’Edward Snowden, qui obligea des milliers de personnes à faire la queue pendant trois heures pour se voir refuser l’accès à une salle de 600 places, et qui culmina en une violente bousculade parsemée d’insultes : les houligans de McGill étaient présents ! L’Association des étudiants en premier cycle de l’Université McGill (AÉUM ou SSMU en anglais, ndlr) s’est encore mieux débrouillée que l’administration, et nous a fait briller dans toute la province par ses controverses. Dès février 2017, Igor Sadikov, représentant au Conseil législatif de l’AÉUM, nous en a mis pleins les yeux avec son désormais culte « frappe un sioniste aujourd’hui ». Très vite, l’exécutif transforma l’essai, et David Aird, alors Vice-président (v.-p) aux Affaires externes, fut accusé de violences sexuelles sur plusieurs jeunes femmes. La passe à Ben Ger, président de l’AÉUM, qui démissionna alors à son tour, portant le coup de grâce aux équipes rivales qui croyaient pouvoir se mesurer à McGill. N’oublions pas non plus les efforts de la presse étudiante, et notamment du McGill Daily, qui fut à l’origine de plusieurs affaires telles que la suppression de sa section commentaires pour les articles publiés digitalement. L’équipe s’attira d’ailleurs les foudres des fans qui avaient pris le jeu trop à cœur.
Entre excitation et appréhension
Les étudiants attendent donc avec impatience le coup de sifflet de cette nouvelle saison, et comptent sur leur nouvelle équipe pour se montrer digne de leur prédécesseur. Notons d’ailleurs qu’avant même la rentrée, la v.-p aux Opérations de l’AÉUM a présenté sa démission pour « raisons personnelles ». Un bon départ, mais il faudra passer à la vitesse supérieure. Camille Honnête, présidente de l’AÉUM, nous affirme : « On est confiants pour cette nouvelle année, même si ce sera difficile de faire mieux que l’équipe précédente, on fera de notre mieux pour ne pas décevoir les étudiants…». Bonne chance, on compte sur vous !