Selon une information reprise par Radio-Canada, les Services aux étudiants de l’Université McGill ont décidé de mettre fin, sans aucune consultation étudiante, au programme d’aide pour les étudiant·e·s souffrant de troubles de l’alimentation (Eating Disorder Program ou EDP, ndlr) à partir de cette année.
À l’origine unique en son genre et dépendant des Services de santé mentale de l’Université, ce programme offrait de nombreux services dont, selon son site internet, des thérapies de groupes, des consultations psychologiques et la possibilité de consulter un nutritionniste.
Dans un communiqué envoyé au Délit, la directrice des Services aux étudiants, Martine Gauthier, tentait d’expliquer ce changement par une hausse de la demande des Services de santé mentale (une augmentation de 57% au cours des trois dernières années selon le communiqué)
De plus, Mme Gauthier précise que selon une étude datant de 2014 « plus de 50% des étudiant·e·s mcgillois·e·s luttent contre la dépression et l’anxiété […] alors qu’un plus petit nombre d’étudiant·e·s (1 à 3%) souffrent de troubles de l’alimentation ».
Cette dernière explique donc que c’est dans un souci de « distribuer [leurs] ressources équitablement » que cette décision a été prise.
L’administration insiste toutefois sur le fait que les étudiant·e·s peuvent toujours faire appel au Psychiatric Services en communiquant au 514–398-6019 afin de demander un rendez-vous avec un psychiatre spécialisé dans les troubles de l’alimentation. Les élèves ne sont donc pas complètement delaissés.