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La semaine du consentement

McGill accueille, comme chaque année, des ateliers autour du thème des violences sexuelles.

Prune Engérant | Le Délit

Chaque année, le Bureau d’intervention, de soutien et d’éducation contre la violence sexuelle (Office for Sexual Violence Response, Support and Education, O‑SVRSE en anglais, ndlr) organise la semaine du consentement (consent week ), dédiée à parler de l’importance du « oui » et à aider les survivant·e·s.

Se concentrer sur son bien-être

Plusieurs activités se concentraient sur l’importance de prendre du temps pour soi. Parmi celles-ci, le Délit participa au self-care corner. Dans le but de promouvoir un espace sécurisé dans lequel chaque participant·e pouvait prendre un moment de sa journée pour se reconnecter avec soi-même, cette activité invitait les étudiant·e·s à visiter les différents jardins de la maison autochtone de McGill (First people’s house en anglais, ndlr). Plusieurs plantes furent touchées et goûtées pour réaliser la cérémonie de purification autochtone traditionnelle. Alyse et Bianca, les facilitatrices du self-care corner, parlèrent beaucoup des bénéfices à être « en connexion avec la nature ». Pour elles, la nature permet de « guérir et de passer à autre chose » durant les moments les plus difficiles. À la fin de l’atelier, Bianca tend à chacun des petits pots pour planter des germes. Chacun·e écrit alors une résolution visant à améliorer son propre bien-être. La floraison symbolisera alors la réalisation de la promesse.

Se concentrer sur ses émotions

Nous nous sommes également rendus à l’atelier « Expression de soi à travers l’art » (« Self-expression through art »), une démonstration d’art-thérapie. Le but de cette pratique est d’exprimer ses émotions, et potentiellement de combattre un traumatisme, à travers des créations artistiques et de la méditation. L’expérience commence dans une pièce aux lumières tamisées : l’organisatrice nous suggère de fermer les yeux et d’imaginer un arbre (l’endroit où il pousse, ses racines, ses feuilles, ses couleurs…). Il nous faut ensuite imaginer si l’arbre reçoit assez d’eau et de soleil. Une fois la méditation terminée et l’arbre visualisé, notre guide nous incite à dessiner notre arbre en utilisant l’abondance de matériel à notre disposition : pastels, feutres, gouache, crayons de couleurs, coton-tiges… Le dessin se fait au son de musique relaxante, dans un silence apaisant. Une fois notre œuvre terminée, on nous encourage à présenter notre arbre et à discuter à tour de rôle, à la manière d’une thérapie de groupe classique. Au total, l’expérience dure deux heures, et est décrite par un des participants comme : « à la fois intrigante et apaisante ». Si l’aventure vous intéresse, vous pourrez trouver le matériel nécessaire dans une « ruche d’art » (art hive) dans le bâtiment d’Éducation.

Déroulement de la semaine

La semaine a aussi été marquée par la possibilité de découvrir les différents organismes montréalais engagés dans la lutte contre les violences sexuelles tels que le Centre pour les victimes d’agression sexuelle de Montréal. Émilie Marcotte, conseillère en intervention en matière de violence sexuelle de l’O‑SVRSE a expliqué que, pour la première fois cette année, la semaine du consentement durait deux semaines au lieu d’une, ce qui permettait « d’élargir la conversation », notamment à travers des événements tels que la pièce de théâtre Persephone Bound qui expose la « réalité d’une survivante ». 


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