Ce mercredi 27 septembre, Montréal accueillait la Conférence Canadienne sur le Stewardship (Canadian Conference on Stewardship, en anglais, ndlr). Ce congrès bi-annuel réuni des participants provenant des milieux privé et public autour du thème de la Responsabilité Élargie des Producteurs (REP). D’après l’organisateur principal, Mark McKenney, cette édition 2017 était l’une des plus importantes avec environ 400 participants.
Une conférence créée pour les producteurs
La conférence, dont la première édition avait eu lieu en 2005 à Toronto, a d’abord été créée comme forum de discussion pour des compagnies privées. M. McKenney explique : « Les compagnies, régies par des lois [environnementales]
qui faisaient du recyclage ou de l’éco-design de leurs côtés voulaient pouvoir discuter ensemble de ce qu’elles faisaient, de ce qu’elles aimaient et n’aimaient pas ». Depuis, la provenance des participants s’est élargie. L’édition de 2017 ne comptait qu’un tiers de ces compagnies dites « productrices », contre presque un tiers de participants issus du gouvernement municipal ou provincial, et un tiers d’exposants (recycleurs, consultants, fournisseurs).
Malgré tout, l’emphase reste sur la responsabilité des producteurs. L’orateur principal, M. Jean Lemire, écologiste et cinématographe Québécois, incite chacun des participants, quelque soit leur industrie, à être « leader dans ce qu’il connait de mieux » pour créer « un momentum autour du développement durable ».
Accent sur l’économie circulaire
Le thème de cette édition 2017 était l’économie circulaire. D’après la définition de l’Institut de l’économie circulaire, ce concept cherche à remplacer le « schéma linéaire de production : matières premières extraites > production > consommation > déchet » en créant des « boucles de valeur positive », soit la réutilisation des matières post-consommations.
Pour M. McKenney, c’est un enjeu très important. Un représentant du gouvernement canadien, délégué à la conférence, confirme qu’en ce moment, l’économie circulaire est un mot à la mode dans le domaine du développement durable.
Un concept qui, d’après la recherche commissionnée par la conférence et présentée par M. Rob Hutton, vice-président du Innovative Research Group, pourrait aller au delà de la REP et aider à engager d’avantage la responsabilité du consommateur.
Contexte Québécois ?
Pour M. McKenney, l’appariement du thème de l’édition 2017 et sa tenue à Montréal est excellent, car pour lui : « le Québec est très actif dans ce domaine [l’économie circulaire]».
En effet, le partenaire principal de la conférence de cette année, Eco-Entreprise Québec (EEQ), vient d’annoncer que l’organisme fera don à la Ville de Montréal d’un système complet de tri et de nettoyage du verre pour le nouveau centre de tri des matières recyclables, qui devrait voir le jour dans l’arrondissement de Lachine.
Une représentante d’Eco Entreprise Québec, conseillère en optimisation de la collecte sélective et présente à la conférence, explique que ceci représente un investissement de 6,7 millions de dollars canadiens. Cet important investissement, qui fait aussi preuve d’innovation, devrait permettre un meilleur recyclage du verre à Montréal.
Pour elle, la conférence offre l’opportunité, entre autres, de parler à d’autres recycleurs de verre, mais aussi d’explorer la possibilité de vendre le verre recyclé montréalais à de nouveaux marchés.