Malgré sa promesse de composer un comité exécutif représentatif des montréalais, Valérie Plante, cheffe de Projet Montréal, n’y est pas parvenue. Ce dernier a beau être paritaire, composé de 7 hommes pour 6 femmes, aucune minorité visible (qui compose 30% de la population de Montréal) ne s’y retrouve. La nouvelle mairesse a reconnu se manque de diversité culturelle, mais souligne que ce même problème est présent au sein du conseil municipal.
Des attentes élevées
Ce nouveau comité est composé à la fois de maires d’arrondissements expérimentés, et de nouveaux visages, auxquels viennent s’ajouter cinq « conseillers associés », charger d’assister les exécutifs dans leur devoir. Ils sont issus de 10 des 19 arrondissements de la ville (surtout des quartiers centraux). La plupart de ce comité est issu de l’Équipe Projet Montréal, à l’exception de Jean-François Parenteau, qui a dû quitter l’Équipe Denis Coderre pour Montréal afin de pouvoir occuper ses fonctions. Valérie Plante assure qu’elle lui a simplement demandé de quitter le caucus, par soucis de confidentialité. Il s’occupera donc des services aux citoyens et de l’approvisionnement.
Métamorphose politique
Benoit Dorais est le nouveau président de ce conseil, tel qu’annoncé lors de la campagne électorale de Projet Montréal. Ce dernier déclare que « Chaque membre va travailler au sein de trios selon une logique organique des dossiers. L’important, c’est de briser les silos dès le début », le dialogue entre les membres étant selon lui le meilleur moyen de faire avancer les dossiers. Par exemple, la coopération sera nécessaire pour tout ce qui traite des infrastructures, de l’habitation, et du transport. Ce mode de fonctionnement indique ainsi un renouveau de la politique montréalaise. Ce facteur peut justifier l’absence d’élus de l’opposition. En effet, six autres membres du parti du maire déchu ont reçu une invitation pour faire partie du nouveau Comité Exécutif. Or, selon Lionel Perez, nouveau chef de l’opposition, cette manière de travailler est incompatible avec l’administration de la ville. Par ailleurs, quitter son parti était selon lui une « condition inacceptable ».
Place à l’action
En plus de présider, Benoit Dorais est en charge des finances, du capital humain, des communications corporatives, des affaires juridiques et des évaluations foncières. Magda Popeanu et Sylvain Ouellet sont les deux vice-présidents de ce conseil. La première s’occupe de l’habitation, de la gestion et planification immobilière et de la diversité montréalaise tandis que son collègue est eh charge de l’eau et infrastructure de l’eau, infrastructures, et Commission des services électriques.
Par ailleurs, les dossiers concernant l’environnement, au centre des plans de Projet Montréal ont été confiés à Luc Ferrandez, maire du Plateau-Mont-Royal. Il affirme avoir « beaucoup d’ambitions pour les parcs » dans une entrevue à Radio-Canada. Il se dit aussi prêt à faire des compromis, compte tenu de l’image de radical qui lui colle à la peau. « On peut être radical tout seul, mais à 13, on ne peut pas ». Ses ambitions environnementales peuvent aussi être retrouvées sur sa page Facebook.