Quatre membres exécutifs de l’Association des Étudiants en Études Québécoises (AÉÉQ) organisaient ce vendredi 12 janvier 2018 un « cinq à sept », marquant le lancement de l’association. Au programme : interventions d’invités issus du milieu politique et communautaire montréalais et québécois sur le thème des questions contemporaines au Québec, suivi d’une buvette.
Ces invités d’horizons variés- témoignaient de la diversité de la culture québécoise et du fait que cette dernière ne s’arrête pas aux frontières géographiques du Québec. Comme de fait, Olivia Kurajian, Présidente de l’asso- ciation, est américaine. De plus, tous étaient liés d’une manière ou d’une autre au Programme d’Études sur le Québec (PÉQ) de McGill, ce qui permettait aux personnes assistant aux présentations, données à la fois en français et en anglais, d’en découvrir l’aspect multidisciplinaire.
Joindre l’utile à l’agréable
L’AÉÉQ, créée en novembre dernier à la suite de la motion passée au Conseil législatif de l’Association Étudiante de la Faculté des Arts (AÉFA, ou AUS en anglais, ndlr), a pour but principal de promouvoir la culture québécoise ainsi que le PÉQ au sein de l’université, mais aussi l’importance des liens entre les étudiants et la communauté montréalaise.
En effet, le programme offre la possibilité à ses étudiants d’être crédités pour un engage- ment communautaire avec une association partenaire grâce à l’option ExCELR, plus communément connue comme Service d’Apprentissage Communautaire (Community Service-Learning en anglais, ndlr) disponible dans tous les cours du département.
L’autre aspect visait à « casser le stéréotype de McGill seulement en anglais », pour citer la vice-présidente aux Affaires financières de l’AÉÉQ,Véronique Leblanc. Pour ce faire, l’association envisage de proposer diverses activités au cours de la session tels que des ciné-clubs, voire une sortie à l’Assemblée Nationale à Québec. Grâce à ces activités, l’association souhaite partager son amour de Montréal et du Québec avec les étudiants locaux comme internationaux, ces derniers étant parfois réticents à sortir du « ghetto » entourant l’Université McGill. La finalité est une inclusion linguistique et ethnique de l’AÉÉQ envers ceux qui ne s’identifient pas à la culture québécoise.C’est également un moyen pour mettre en avant le PÉQ,qui offre une vision unique de ce qu’est la société québécoise, com- me a pu en témoigner Mary-JaneRoy, vice-présidente (v.-p.) aux Affaires externes de l’Association. Cette dernière, ayant vécu toute sa vie à Montréal, a pu redécou- vrir la ville sous un autre œil en intégrant la mineure en études québécoises.
Un programme en danger ?
La session passée, il était question que la mineure en étu- des sur le Québec soit supprimée de la liste des programmes mcgillois. « Le problème principal de la mineure en études québécoises, c’est que personne ne sait qu’il y a un programme, alors que celui-ci existe depuis 1963 », souligne la v.-p. aux Affaires externes de l’Association.
Présentement, le programme a connu une remontée dans ses inscriptions concordant avec la création de l’AÉÉQ, rendant donc le PEQ beaucoup plus visible. Grâce à cette augmentation d’effectifs, la mineure n’est plus en danger pour l’instant et l’équipe exécutive de l’association espère qu’elle soit là pour rester.