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L’écrasante omniprésence académique

Retour sur une discussion au sujet de l’impact du milieu universitaire sur la santé. 

Luce Engérant | Le Délit

Dans le cadre de la Semaine de conscientisation de la santé mentale, une discussion a eu lieu le mardi 16 janvier 2018 sur le thème de la santé mentale dans son rapport avec le milieu universitaire. Cet évènement fut l’occasion d’un dialogue entre les étudiants et les représentants administratifs. De ce côté étaient présentes Ebby Crowe, déléguée pour la Santé Mentale de l’Association étudiante de l’Université McGill (AÉUM, SSMU en anglais, ndlr), et Isabelle Oke, v.-p. aux affaires universitaires de l’AÉUM, mais aussi impliquée dans la campagne « Know Your Rights », partenaire avec la Semaine de conscientisation de la santé mentale pour cet évènement. 

Du chemin à faire

   Articulée autour du rôle que joue l’université sur la santé mentale de ses étudiants, la discussion invitait les étudiants à partager leurs impressions sur le sujet. Il en est ressorti principalement que l’équilibre entre le travail, la vie sociale, les soins personnels et l’université était difficile à maintenir compte tenu de la pression ressentie par les étudiants à McGill, qu’elle soit due au fait d’être entouré par des étudiants brillants ou au stress lié aux nouvelles responsabilités. 

   L’accent a été mis sur le fait que les services proposés par McGill peuvent être décourageants, notamment vis-à-vis du délai pour obtenir un rendez-vous, mais aussi sur l’attitude des psychiatres. Certain·e·s étudiant·e·s ne se sentent pas à l’aise face à eux, les trouvant trop distants et manquant de compassion. Aussi, les membres de la discussion ont évoqués l’attitude des professeurs, jugeant que certains désavantagent les élèves par la non-utilisation des enregistrements des lectures et par le fait de placer leur intérêt personnel avant celui des étudiant·e·s. Il a été souligné qu’ils devraient être plus sensibles à ce qu’il se passe dans leurs amphithéâtres, car leur attitude peut avoir une énorme influence sur la relation que l’étudiant·e a avec l’université.  Pour Ebby Crowe, le but de ce type de discussion est d’être sûr « que les étudiants soient au courant de ce qu’il se passe au niveau administratif pour ensuite disséminer cette information pour que plus d’étudiants soient sur la même longueur d’onde par rapport à ce qu’il se passe », car c’est le seul moyen pour permettre aux choses d’avancer. Aussi, il a été affirmé qu’une centralisation des divers programmes d’aide à la santé mentale sur le campus permettrait de faciliter le cheminement de l’étudiant·e à travers les différents organismes. 

Le dernier mot à l’administration

   La discussion s’est terminée sur le sujet de la potentielle semaine de relâche d’automne. Ce n’est encore qu’un projet, car cela engendrerait beaucoup de contraintes pour l’administration mcgilloise d’après Isabelle Oke qui, avant de lancer le sujet, a expliqué aux étudiant·e·s présents le fonctionnement de l’administration de l’Université. Instaurer cette semaine reviendrait à rallonger le semestre, ce qui engendrerait des coûts financiers supplémentaires et une coupure problématique des examens de mi-session (ce qui est déjà le cas avec la relâche d’hiver). Enfin, certains administrateurs ne croient pas que cette nouvelle semaine de relâche améliorerait la santé mentale des étudiant·e·s.


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