Le mercredi 24 janvier avait lieu la tribune libre sur la culture au sein du campus, organisée par le groupe de travail sur le respect et l’inclusion dans la vie du campus mandatée par la principale, Suzanne Fortier. Jusqu’au 7 décembre 2017, un sondage avait été mis en place pour déterminer si les structures actuelles favorisent la liberté d’expression, le respect et l’ouverture. Puis, une consultation auprès des étudiants par le biais des associations étudiantes et des groupes de discussions furent organisés de novembre à janvier.. La tribune fut lancée dans le but d’en apprendre « sur le sentiment d’appartenance à la communauté et la compréhension mutuelle en mettant à profit les résultats du sondage et de la consultation menés en automne.»
Accusations d’antisémitisme à McGill
Cette réunion avait lieu quelque temps après les accusations d’antisémitisme au sein de l’Association des étudiants en premier cycle de l’Université McGill (AÉUM, ou SSMU en anglais, ndlr) qui avaient créé des tensions au sein du campus. Pour garantir le respect et l’inclusion de tous au sein de la communauté mcgilloise, le vice-principal exécutif Christopher Manfredi a rappelé la nécessité de garantir l’existence d’une structure qui permet le respect et la possibilité d’une discussion ouverte et profonde. Le débat fut animé par l’équipe de travail mise en place afin de permettre à chacun d’avoir la parole.
Une tribune structurée
La tribune fut organisée en trois parties. Dans un premier temps, on évoqua les reproches et préoccupations liées au système actuel. Les recommandations des élèves furent ensuite proposées. Enfin, des idées pour avancer furent proposées.
La conférence avait pour objectif de combattre les problèmes rencontrés par l’administration lors des mois précédents concernant le respect, la diversité et l’inclusion. Le but était ainsi de permettre à chaque étudiant·e·s, professeur·e·s ou membre de l’Université de se sentir en sécurité et de pouvoir s’exprimer librement sans craindre d’être menacé.
La tribune fut marquée par la participation de beaucoup d’élèves, professeurs ou encore le personnel universitaire issus de tous les horizons. Ils donnèrent leur point de vue sur les difficultés rencontrées par certains étudiants. Les problèmes les plus fréquemment abordés furent l’équilibre entre liberté d’expression et respect, les menaces d’antisémitisme sur le campus vécues par les étudiants juifs ou encore l’existence de certains groupes militants tel que le mouvement Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS ou Boycott, Divestment, and Sanctions en anglais, ndlr).
Les associations en charge de l’égalité et l’intégration de tous les étudiants étaient présentes et la tribune fut un moment d’échange et de parole. Cet événement devrait permettre à l’administration de cerner les enjeux principaux qui doivent être pris en compte pour améliorer la vie sur le campus.