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Des logis pour tout le monde ?

Le FRAPRU organisera une marche de 500km pour les logements sociaux.

Le FRAPRU (Front d’action populaire en réaménage- ment urbain, ndlr) prévoit pour septembre prochain une marche de 500 kilomètres entre Ottawa et Québec pour revendiquer l’importance du droit au logement. Le FRAPRU est un regroupement panquébécois d’une trentaine d’organismes qui dé nit sa mission comme étant « la promotion du droit au logement » selon la porte-parole Véronique Laflamme. Parmi les membres du regroupement se re- trouvent des comités de logement, des associations de locataires et des comités de citoyen·ne·s.

En septembre prochain aura donc lieu une marche reliant Ottawa, capitale canadienne, et Québec, capitale du Québec. « Au FRAPRU, on constate que malgré toutes les interventions du groupe[…], les gouvernements [provincial et fédéral] en font trop peu pour faire respecter le droit au logement qu’ils se sont engagés à faire respecter il y a plusieurs années en signant le Pacte international relatif au droits économiques, sociaux et culturels », explique la porte-parole du regroupement. Partant d’Ottawa pour se rendre à Québec en environ un mois, la marche organisée par le FRAPRU comptera également des journées thématiques abordant différentes facettes du droit au logement, comme le logement des étudiant·e·s et la situation des femmes en situation de violences conjugales.

L’appel aux dirigeants

Le FRAPRU quali e cet évènement comme étant le « projet le plus ambitieux » de son histoire. Selon Véronique Laflamme, la marche a pour but d’interpeller les deux paliers de gouvernement sur l’insuffisance des investissements dans les logements sociaux (logement dont la location ne génère pas de profit, ndlr). « Ce n’est pas compliqué: il y a des surplus budgétaires à Québec ! À Ottawa, il y a une Stratégie nationale sur le logement. Mais on a l’impression que les gouvernements n’arrivent pas à prioriser une bonne fois pour toutes leurs investissements dans le logement social », s’exclame la porte-parole.

Par ailleurs, La Presse révélait cette semaine que la ville de Montréal possède environ 11 millions de dol- lars « dormant » dans ses co res et qui sont destinés à l’établissement de logements sociaux. En e et, depuis 2012, 13 millions de dollars avaient été recueillis auprès de promoteurs privés qui décidaient de ne pas inclure la norme de 15% de logements sociaux et de 15% de logements abordables dans les projets de plus de 200 unités. Or, depuis 2012, seulement 2 millions de dollars ont été investis dans la construction de logements sociaux.

Situation du logement

Selon Véronique Laflamme, les problèmes liés au logement perdurent à Montréal et au Québec en général. En e et, ce sont plus de 195 000 ménages québécois qui consacrent plus de 50% de leurs revenus pour leur logement, ce qui est bien au-delà du 30% établi comme seuil de problème d’abordabilité comme l’indique Statistiques Canada. 87 000 de ces ménages se trouvent justement à Montréal. « Le marché privé ne per- met pas de répondre aux besoins de tout le monde et surtout [pas] des ménages qui sont à faibles revenus », explique la porte-parole.

Le FRAPRU dénonce également les problèmes d’insalubrité et d’accessibilité pour les personnes en situation de handicap. « Le droit à la sécurité d’occupation [d’un logement] n’est, pour plusieurs personnes, pas respecté», rajoute Véronique Laflamme. L’une des solutions proposées par le FRAPRU consiste à augmenter le nombre de logements sociaux sur le marché québécois. Environ 10% des logements sont hors du marché privé, un nombre que le FRAPRU estime trop bas pour répondre aux besoins actuels.


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