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Élections AÉUM : v.-p. Affaires universitaires

Le Délit est allé à la rencontre de Jacob Shapiro, seul candidat au poste de v.-p. Affaires universitaires de l’AÉUM.

Alexis Fiocco | Le Délit

Le vice-président (v.-p.) Affaires universitaires s’occupe des relations entre l’AÉUM et la gouvernance universitaire en plus de coordonner la représentation étudiante au Sénat et dans ses comités. Il s’occupe également des plaintes liées à l’équité et s’affaire à la recherche et la consultation pour proposer des solutions politiques adaptées.

Jacob Shapiro est étudiant de troisième année dans la Faculté des Arts avec une majeure en histoire et une mineure en éducation. Comme vice-président Affaires universitaires, il souhaite notamment améliorer la continuité au sein de l’Association étudiante de l’Université McGill (AÉUM ou SSMU en anglais, ndlr) notamment en augmentant la connaissance institutionnelle des étudiants. Parmi ses points de campagne se trouvent également une augmentation du nombre de rencontre avec les v.-p. Académiques des différentes facultés pour travailler sur des enjeux spécifiques, l’instauration de concours de proposition de recherche pour les étudiants ainsi que des conférences du style TED pour promouvoir les initiatives étudiantes.

Le Délit (LD): Pourquoi as-tu décidé de te présenter pour le poste de v.-p. Affaires universitaires ?

Jacob Shapiro (JS): Premièrement, je suis quelqu’un qui est très intéressé à l’éducation. Je m’intéresse à savoir comment il est possible d’éliminer les obstacles à l’apprentissage. Après tout, les gens sont présents à l’Université pour apprendre, non ? Comment s’assurer que cette expérience soit la plus plaisante possible ? Ces questions concernent les enjeux de la santé mentale, mais touchent également au développement et à l’apprentissage. En tant que personne désirant devenir un futur enseignant, je crois qu’aborder ces questions est vraiment important.

Deuxièmement, je crois qu’il y a une part d’obligation civique. Je me suis présenté pendant l’extension de la période de nomination. J’ai trouvé désolant de voir que personne ne s’était présenté pour le poste. Pour être honnête avec vous, j’aurais eu mon diplôme si je ne m’étais pas présenté. Je me suis dit que cela pourrait être une expérience intéressante et je crois que les représentant·e·s à l’AÉUM sont important·e·s parce qu’ils font beaucoup pour nous. J’ai déjà parlé des problèmes à l’AÉUM dans un article du Mcgill Daily et plutôt que seulement en parler, je me suis dit : « si personne ne se présente, je devrais y aller puisque que je possède des compétences liées à des expériences précédentes ».

LD : Pourquoi crois-tu que tu serais un bon v.-p. Affaires universitaires ?

JS : Il y a deux raisons. Premièrement, l’un de mes avantages compétitifs est le fait que je sois nouveau au sein de l’AÉUM. Dans un tel cas, il y a deux possibilités : ou bien la personne se décrit comme un « outsider » dans le cadre d’une stratégie, ou bien la personne se présente humblement et écoute pour apprendre. Je crois faire partie de la deuxième catégorie. Évidemment, ne faire qu’écouter ne fait pas un bon v.-p., mais je crois que c’est dans l’intérêt des étudiant·e·s d’avoir un exécutif qui écoute les conseils autour de lui.

Deuxièmement, je crois que mon expérience à l’extérieur de l’AÉUM me sert. J’ai administré un « youth program » et travaillé avec des employé·e·s. Aussi, j’ai restructuré avec succès le conseil étudiant de mon école secondaire. En effet, nous sommes passés de 8 candidat·e·s à une quarantaine de candidat·e·s pour les postes exécutifs grâce aux réformes et je crois que c’est ce dont l’AÉUM a besoin en ce moment. Même si je sais que l’on ne peut pas comparer directement une école secondaire et une Université, je crois que ce fut une expérience importante pour moi. J’ai également travaillé dans une organisation gérée par des jeunes se nommant « The Human Promise » et qui a travaillé dans une quinzaine d’écoles pour y enseigner les enjeux de justice sociale.

Mon avantage est donc la combinaison de mon expérience à l’extérieur de l’AÉUM et de mon enclin à l’écoute au sein de l’AÉUM.

LD : Que penses-tu du désengagement des étudiants face à la politique étudiante mcgilloise ?

JS : C’est un problème pour plusieurs raisons. L’une des raisons affectant le plus le portefeuille des Affaires universitaires est le fait que ce portefeuille comporte beaucoup de politiques intelligentes notamment par rapport à l’utilisation des ressources en « open source » ou les politiques pour les étudiants de première génération. Toutefois, pour être sûr d’assurer le succès de l’apprentissage, il faut s’assurer d’avoir, entre autres, des services de santé mentale et des centres d’apprentissages adéquats nous avons besoin de démontrer que ces mesures importent aux étudiant

LD : Que penses-tu qu’il serait possible de faire pour accroître l’intérêt des étudiant·e·s ? 

JS : L’un des moyens est d’avoir une communication plus claire avec les étudiant·e·s. Cela ne tombe pas nécessairement dans le portefeuille des Affaires universitaires, mais je crois qu’il est nécessaire d’améliorer la présence de l’AÉUM sur les réseaux sociaux. Je crois qu’il est important que les informations soient facilement accessibles pour que les étudiant·e·s ne soient pas forcés de creuser pour s’informer. Mais cela ne va pas tout régler.

Je crois que la fermeture du bâtiment Shatner est une opportunité en or pour être plus présent et tenir des heures de bureau plus près des étudiant·e·s sur le campus, créer des événements où les étudiant·e·s qui n’interagiraient pas nécessairement entre eux puissent interagir.

Un troisième élément étant plus en lien avec les Affaires universitaires est le Conseil de première année. Je crois que c’est un moyen intelligent de faire participer les étudiant·e·s de première année pour qu’ils puissent observer le fonctionnement de l’AÉUM. Je crois que c’est un bon moyen d’instaurer des connaissances institutionnelles pour permettre une meilleure continuité dans la mise en place de projets. Nous restons en poste un an, mais les politiques que nous menons ont des impacts sur plus d’un an. Nous avons donc besoin de pouvoir assurer une relève pour mener à bien des projets.

LD : Selon toi, quel est le point le plus important du poste de v.-p. Affaires universitaires ?

JS : Je crois que c’est une question difficile. Par exemple, entre militer pour des politiques de violences sexuelles ou militer pour des politiques de santé mentale, il est impossible de prioriser.

Je crois que le plus important en ce moment pour les affaires universitaires est de mobiliser les étudiant·e·s, d’avoir leur soutien. Par exemple, en 2015, une pétition de plusieurs milliers de signatures pour l’accès aux services de santé mentale a obtenu une réponse de l’administration. Même si la réponse s’est fait attendre, c’est possible de montrer que plusieurs milliers d’étudiants ensemble se font entendre.

LD : Quel sera selon toi le plus grand défi comme v.-p. Affaires universitaires ?

JS : Je peux penser à deux grands défis. Premièrement, je crois que le fait que je sois nouveau au sein de l’AÉUM sera un défi puisqu’être exécutif requiert une grande connaissance institutionnelle et une compréhension du fonctionnement des diverses instances de l’AÉUM. Comme je ne possède pas ces connaissances, cela sera un défi pour moi. Deuxièmement, le défi sera de réaliser des projets que je suis intéressé de poursuivre, par exemple le projet de mode de vie durable. Le défi consistera également à convaincre l’Université de l’importance de projets de la sorte.

Cette entrevue a été traduite de l’anglais.


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