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Élections AÉUM : v.-p. Finances

Le Délit est allé à la rencontre de Jun Wang, unique candidat au poste de v.-p. Finances.

Margot Hutton

Le vice-président (v.-p) Finances s’assure de la stabilité administrative et à long terme de l’Association des étudiant·e·s en premier cycle de l’Université McGill (AÉUM ou SSMU en anglais, ndlr). Il s’occupe également de la préparation du budget annuel, de la gestion des ressources humaines ainsi que des régimes d’assurance.

En troisième année en finance et en analyse d’affaires, Jun Wang s’implique également dans différents clubs de la Faculté de Gestion Desautels, notamment dans le Desautels Women In Business. Il est également impliqué dans divers comités en lien avec la finance. Sa campagne est principalement axée sur la communication et la transparence des fonds de l’AÉUM, ainsi que sur la restructuration de ces fonds.

Le Délit (LD) : Pourquoi as-tu décidé de de présenter au poste de v.-p. Finances ?

Jun Wang (JW) :  J’ai toujours voulu être impliqué avec l’AÉUM, mais auparavant je ne me sentait pas prêt. J’avais besoin de plus d’expérience, que cela soit dans mes cours, ou en aidant mes ami·e·s étant à des postes exécutifs, tout en ayant une compréhension de l’AÉUM en tant qu’étudiant.

LD : Pourquoi serais-tu un bon v.-p. Finances ?

JW : Je ne pense pas que la finance soit uniquement une question de mathématiques, car la communication y est très importante. Il faut savoir expliquer ce que signifient tous ces chiffres à l’ensemble du corps mcgillois. C’est là que réside la responsabilité du vice-président Finances. J’ai de l’expérience par rapport à ça, et je pense qu’avec ma plateforme, [je pourrai] créer de bons modèles structurels et avoir des rencontres intensives avec les membres des services et les exécutifs des clubs afin de faire en sorte que tout le monde soit « sur la même page ». Il est nécessaire de comprendre ce que les gens souhaitent et de le communiquer dans le but de leur donner. Je ne pense pas être en campagne pour une position, mais pour être fonctionnaire. Il est nécessaire de représenter les besoins des étudiant·e·s avec une restructuration financière afin que chacun puisse comprendre ce qu’il se passe, ce qui créera une AÉUM plus efficace.

LD : Que penses-tu du manque d’intérêt des mcgillois pour la politique étudiante ?

JW : Ce niveau d’apathie me dérange un peu pour être honnête. Ce désengagement envers l’AÉUM montre aussi que les étudiant·e·s ne font plus confiance à la communauté. Je pense que l’AÉUM fait un bon travail pour tout ce qui touche aux opérations internes. Mais beaucoup de gens perçoivent l’Association comme étant composée d’un ensemble d’individus agissant chacun de leur côté, sans révéler ce qui a besoin d’être fait. Les gens ont besoin d’un réseau plus transparent et plus collaboratif. Le fait d’avoir tout le monde « sur la même page » permettrait de comprendre exactement ce qui se passe. Ainsi, la collaboration sera renforcée, et cela permettra de créer un meilleur sens de l’engagement.

LD : Quel aspect du poste de v.-p. Finances trouves-tu le plus important ?

JW : Je pense que le v.-p. Finances joue un rôle politique, mais je ne pense pas qu’il faille autant insister dessus que pour les autres. Il est là pour aider les politiques à atteindre leurs décisions finales. Il est là pour faire en sorte qu’il y ait les ressources nécessaires pour réaliser tous les objectifs de l’AÉUM. Je ne pense pas avoir mon mot à dire en tant que v.-p. Finances sur quels aspects du budget couper ou non, car c’est aux étudiant·e·s de décider de cela, vu que ce sont eux qui sont concernés, et je donnerai ensuite mon avis professionnel, pour voir ce qui peut fonctionner ou non, ce qui peut être financé ou non. La politique devrait rester de côté et la finance doit rester neutre, à moins que la communauté ne demande mon engagement.

LD : Quel sera ton plus grand défi à ce poste selon toi ?

JW : Simplement de mettre ma plateforme en place. Je pense qu’il y a beaucoup de choses que je veux changer, mais ça ne se fera pas du jour au lendemain. Par exemple, que le portfolio d’investissement devienne plus responsable socialement demande un gros investissement pour le changer. Il faut que les gens comprennent les implications de la responsabilité sociale et le mandat de l’AÉUM afin de voir dans quoi faut-il investir, et faire en sorte que les gens soient là pour supporter les coûts à court terme pour que le portfolio puisse fonctionner sur le long terme. Faire en sorte que ce que je fais devienne réalité sera un grand défi, d’autant plus qu’il faudra que je prenne en compte les opinions d’autres gens pour créer un équilibre.

Cette entrevue a été traduite de l’anglais.


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