Le Délit (LD): Quel est ton plus grand accomplissement cette année ?
Connor Spencer (CS): L’une des choses a été la publication du rapport de Notre Tour (Our turn en anglais, ndlr). Aussi, la création de la démo du 12 novembre sur l’anti-racisme. Une autre est également Trash to treasure, et un dernier, qui n’était pas mon projet directement mais qui était sous mon portfolio, fut la marche organisée par le Comité des affaires autochtones qui a eu lieu le mois dernier et qui fut probablement l’événement ayant eu le plus de succès sur le campus cette année en raison de l’affluence et de la couverture des médias. Cela nous permet de comprendre la réalité des affaires autochtones dans un contexte canadien et nous permet également de comprendre que les violences perpétrées contre les autochtones le sont également sur notre campus. Ah oui ! Il y a également la Politique de violence genrée et sexuée au sein de l’AÉUM pour laquelle je suis super fière, la création du site internet pour les Affaires externes et finalement la lettre ouverte.
LD : Y a‑t-il un ou des projets que tu aurais voulu accomplir mais que tu n’as pas pu ?
CS : Définitivement l’affiliation avec soit l’AVEQ (Association pour la Voix Étudiante au Québec, ndlr) ou l’UEQ (Union étudiante du Québec, ndlr). Je croyais que c’était quelque chose qui allait survenir cette année. En entrant au poste, j’ai présumé que l’on allait avoir une campagne d’affiliation et cela n’est pas arrivé comme nous le savons. Ce fut un énorme travail cette année et je suis consciente que l’équipe de l’année prochaine devra travailler autant, sinon plus. Je compte préparer la prochaine équipe d’ici la fin de mon mandat pour éviter la confusion que l’on a eu au début de cette année. C’est important de faire comprendre aux étudiant·e·s qui sont l’AVEQ et UEQ et pourquoi ils sont importants pour permettre à la prochaine équipe exécutive de faire un référendum d’affiliation.
LD : Peux-tu élaborer sur le processus et l’état des lieux quant à l’affiliation à un regroupement universitaire ?
CS : Nous avons d’abord proposé une motion en automne pour proposer un référendum d’affiliation avec l’AVEQ. Le Conseil législatif y a mis un frein et a commencé à évaluer l’UEQ, ce que nous n’avons pas fait en deux ans. J’ai participé aux congrès des deux associations et j’ai écrit des rapports et nous les avons présentés au Conseil, ce qui veut dire qu’ils sont donc disponibles en ligne. Nous avons également créé un comité ad-hoc sur la représentation provinciale et un standing comitee a été créé pour l’année prochaine.
LD : Quelles seraient les prochaines étapes pour la Politique sur la violence genrée et sexuée de l’AÉUM ?
CS : Le premier brouillon de la Politique est terminé. Nous sommes en train de faire des consultations en ce moment. Il y aura un brouillon final et un rapport final d’ici fin mai. Nous allons, moi comprise, former la prochaine équipe exécutive pour s’assurer qu’elle comprenne ce que tout ça signifie et ce que ça change pour l’AÉUM. C’est également pour offrir une formation anti-violence genrée ou sexuée, ce que les gens à l’AÉUM n’ont pas en ce moment. […] Le rapport final sera présenté lors du premier Conseil législatif de l’année prochaine et, on l’espère, sera accepté.
LD : Quelles seront les suites de la motion pour organiser la lutte pour la gratuité scolaire ?
CS : Je suis très excitée par rapport à cette motion. Je crois que c’est ridicule que ce ne soit pas quelque chose sur laquelle nous avons travaillé avant. Toutefois, il y a toujours eu des projets en lien avec la gratuité scolaire sous le portefolio [des Affaires externes] même si ce n’était pas dans le mandat, ce qui fait que la gestion de la question dépend beaucoup de la personne en poste. Je suis excitée de travailler avec [la prochaine vice-présidente aux Affaires externes] pour pouvoir commencer à organiser une véritable mobilisation. Pas nécessairement des démos, mais aussi des comités de mobilisation. […] L’une des plus grandes fausses idées que j’ai perçu depuis mon premier jour de campagne est le fait que des gens étaient effrayés à l’idée que je déclare une grève. L’AÉUM ne peut pas déclencher de grève. À McGill, c’est chaque département ou faculté qui, indépendamment, doit voter pour la grève ou non
Les réponses de cette entrevue ont été traduites de l’anglais.