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Plus cher l’école pour les internationaux

Québec déréglemente les frais de scolarités pour les étudiant.e.s étranger.ère.s.

Hannah Raffin | Le Délit

La ministre responsable de l’Enseignement supérieur, Hélène David, a annoncé dans la semaine du 15 mai la déréglementation des frais de scolarité pour les étudiant·e·s étranger·ère·s comme l’a révélé La Presse. En effet, les universités n’auront dorénavant plus de restrictions en ce qui concerne la facturation des étudiant·e·s étranger·ère·s et pourront conserver les revenus. Tous les domaines d’études seront déréglementés.

La nouvelle mesure ne s’appliquera pas aux étudiant·e·s français·es, étant donné l’entente entre la France et le Québec quant aux droits de scolarité. Notons également que les étudiant·e·s belges, qui payaient environ 15 000$, paieront le même montant que les Français·e·s, soit environ 6550$.

Selon La Presse, la mesure affecterait environ 6 500 étudiant·e·s sur les 38 000 étudiant·e·s étranger·ère·s au Québec.

Nouvelle politique de financement 

Ce dégel des frais de scolarité s’inscrit dans la nouvelle politique de financement des universités du gouvernement de Philippe Couillard. En effet, Québec a annoncé une augmentation des réinvestissements dans les universités québécoises qui passera de 197 millions en 2018–2019 pour grimper progressivement jusqu’à 367 millions en 2022–2023.

Les recteur·rice·s seront également restreint·e·s quant à certains avantages et primes financières dont ils pouvaient bénéficier auparavant, tel que des primes au rendement, adhésion à des clubs privés, logements et voitures de fonction, etc.

L’annonce dénoncée

L’annonce a provoqué plusieurs critiques de la part des associations étudiantes, notamment l’Union étudiante du Québec (UEQ) et l’Association pour la  Voix Étudiante au Québec (AVEQ).

Dans un communiqué, l’UEQ indique qu’elle « trouve inadmissible d’apprendre […] que la ministre laisse aux universités le plein pouvoir du choix des frais de scolarité de ses étudiants et de ses étudiantes. […] Ces frais pourront maintenant s’élever à des montants arbitraires décrétés par les universités. » L’union s’inquiète par ailleurs de la situation  des étudiant·e·s internationaux·ales dans les universités en région.

L’AVEQ dénonce également la déréglementation. Selon Sophia Sahrane, responsable à la recherche et la pédagogie de l’AVEQ, cette réforme a « des impacts réels, à court et long terme, sur la santé mentale et physique des étudiant·e·s, leur succès académique, ainsi que sur leur capacité à accéder à une éducation postsecondaire ou de la poursuivre. »


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