Du 5 au 8 octobre derniers se déroulait le 20e Congrès commun du Réseau Québec-France et de la Fédération France-Québec. L’événement qui se déroulait au Centre des congrès de la Ville de Québec, célébrait les relations d’amitiés franco-québécoises. La province du Québec et la France entretiennent depuis plus d’une cinquantaine d’années des rapports privilégiés, par l’entremise de plusieurs organismes associatifs, économiques et gouvernementaux.
Une multitude d’acteurs
L’événement s’inscrivait également dans le lot des célébrations organisées tout au long de l’année, dans le cadre du 50e anniversaire de l’Organisation franco-québécoise pour la jeunesse (OFQJ). Cette organisation, conjointement gérée par les gouvernements québécois et français depuis 1968, a pour mission de favoriser le rapprochement des jeunesses des deux territoires grâce aux projets axés sur le développement professionnel et l’entrepreneuriat. L’organisme Les Offices jeunesse internationaux du Québec (LOJIQ) intègre dans ses activités la mission de l’OFQJ.
Le réseau Québec-France et la fédération France-Québec sont quant à eux les volets associatifs de ces liens solides aux racines plurielles. Ils représentent un réel réseau d’échanges culturels et sociaux, dispersé aux quatre coins du Québec et de la France. Les deux associations Québec-France et France-Québec comprennent seize associations, dont quinze régionales au Québec, plus de soixante en France et quatre mille membres au total.
Ouverture sur la francophonie
Le colloque, présidé par Dany Laferrière de l’Académie française, oriente très tôt ses axes d’étude sur une dimension plus large que la coopération franco-québécoise. Se déroulant quelques jours avant l’ouverture du 17e Sommet de la Francophonie en Arménie, les ateliers du congrès ont tourné, entre autres, autour de la littérature francophone et de la place des auteurs québécois sur la scène littéraire française, mais aussi ailleurs. Il fut d’ailleurs question d’une meilleure visibilité pour le prix littéraire Québec-France Marie-Claire Blais, récompense donnée au Québec à un auteur français pour son premier roman.
Lors de la plénière d’ouverture, Dany Laferrière, dans un discours inaugural, nous transporte dans son univers lyrique, empreint d’un désir constant de rendre hommage au moteur linguistique ce qui fait de lui ce qu’il est aujourd’hui : un ambassadeur de la langue française, oui, mais surtout un emblème d’une francophonie bien présente (non dépourvue d’imperfections).
De Port-au-Prince à Montréal pour finalement atterrir à Paris, Laferrière nous parle de l’importance des villes durant son cheminement. Ouvrier montréalais dans les années 1970, il découvre graduellement la métropole au gré des années qui passent et des pages blanches qui se noircissent. Port-au-Prince, terre natale et d’amour, Paris, terre d’un rêve construit au fil des romans dévorés, « cet art de vivre, que personne ne connait mieux que Paris », mentionne-t-il.
Le maire de Québec, Régis Labeaume, a pris la parole lors de la plénière de clôture et a offert un discours où les idées délivrées furent majoritairement applaudies par l’auditoire. Donnant son avis sur plusieurs enjeux liés à la francophonie, il ne manqua pas de vivement critiquer l’OIF qu’il considère comme « une piste d’atterrissage pour les politiciens en fin de carrière » et totalement déconnectée des francophones d’Amérique.
Une main tendue vers la jeunesse
Le congrès offrait également un espace de discussion exclusivement adressé aux jeunes de France et du Québec. Le but recherché était de les intégrer dans le processus de réflexion sur l’avenir des associations et, plus globalement, de les consulter sur leur vision future des relations bilatérales franco-québécoises, étant donné la croissance grandissante d’expatriés français et québécois de part et d’autre de l’Atlantique.
Pour plus d’informations sur les associations :
https://www.quebecfrance.org/