ALGÉRIE
Confronté à des manifestations depuis le 22 février puis à la pression du chef d’état-major de son armée, le général Ahmed Gaïd Salah, le président Abdelaziz Bouteflika a choisi d’abdiquer de son poste le 2 avril dernier. L’identité de celui qui lui succèdera n’est pas encore claire, mais c’est pour le moment à Abdelkader Bensalah, le président de la chambre haute du Parlement algérien, qu’incombe la responsabilité de diriger le pays en crise. Plusieurs observateurs estiment qu’il serait en bonne position pour prendre définitivement la place de l’ancien président. Les manifestations n’ont pas cessé avec le départ de Bouteflika, plusieurs citoyens étant insatisfaits de ce changement dit « cosmétique ».
SÉNÉGAL
Suite à son élection pour un second mandat en février, le président sénégalais Macky Sall procède à un remaniement gouvernemental. Son premier ministre, Mahammed Boun Abdallah Dionne, a indiqué que le président lui a donné la tâche d’introduire à l’Assemblée nationale un projet de loi réformateur qui mènerait à la suppression de ce même poste de premier ministre. M. Dionne a précisé que cette réforme aurait pour effet d’encourager une communication plus efficace entre les paliers gouvernementaux, en éliminant le point médian qu’est le poste de premier ministre. Ce nouveau développement s’inscrit dans la veine du Plan Sénégal Émergent (PSE) du Président Sall, qui comprend d’autres aspects tels qu’un nouvel aéroport et un train régional.
Organisation Internationale de la Francophonie
L’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), a trouvé le mardi 26 mars son nouveau numéro deux en la personne de la Québécoise Catherine Cano. La nomination met fin au bras de fer engagé quelques mois plus tôt avec la nomination de la Rwandaise Louise Mushikiwabo au poste de secrétaire général, soutenue par la France et par la plupart des États africains. Cette nomination n’a surpris personne : elle serait le résultat de négociations officieuses entre le Canada et l’OIF en fin d’année dernière, à l’issue desquelles le gouvernement canadien aurait accepter de ne plus soutenue la candidature controversée de la secrétaire canadienne sortante Michaëlle Jean en échange de la garantie d’une nomination canadienne au poste d’administrateur.