Le conseil législatif de l’AÉUM s’est ouvert, le 26 septembre dernier, par une présentation du doyen des étudiants, le professeur Christopher Buddle, de la nouvelle politique de McGill sur la suspension temporaire des étudiants atteints de maladies mentales graves. Cette nouvelle réglementation viserait, selon l’Université, à lui permettre de prendre elle-même des décisions sur la fréquentation scolaire de ses étudiants souffrant de maladies psychiatriques sévères, afin de garantir, le temps qu’ils se rétablissent, leur sécurité et celle des autres.
La présentation du doyen des étudiants a été suivie par de très nombreuses questions de la part des conseillers. Le représentant du caucus sénatorial étudiant, André Vito Lametti, s’est interrogé à savoir si la révocation du statut d’étudiant pourrait affecter les assurances et les programmes sociaux auxquels ont accès les étudiants atteints de maladies mentales graves. La vice-présidente aux Affaires universitaires, Madeline Wilson, a quant à elle demandé pourquoi l’Université n’offrait pas plus de services en santé mentale pour éviter que des étudiants en état critique aient à être expulsés de l’Université. Le professeur Buddle a répondu que cette politique affecterait un nombre très restreint d’étudiants aux diagnostics beaucoup trop lourds pour être pris en charge par les services de l’Université. Rejoint par Le Délit, le professeur Buddle a noté que la politique devrait être mise en place plus tard que prévu en raison des questions « constructives » soulevées par les représentants de l’AÉUM.
Traduction problématique
Lors de la période consacrée aux lettres du public, les membres exécutifs de l’AÉUM ont dû répondre à une question ayant trait aux droits des francophones, soumise par le sénateur Lametti. Cette question portait sur les problèmes de traduction récurrents de l’AÉUM, en particulier la mauvaise traduction des pronoms personnels inscrits sur les documents du conseil. Le vice-président aux Affaires externes, Adam Gwiazda-Amsel, a répondu en lisant devant le conseil la déclaration en français de la commissaire aux Affaires francophones de l’AÉUM, Juliette Chesnel, dans laquelle celle-ci reconnaissait la gravité du problème de traduction et affirmait que l’AÉUM allait travailler à améliorer le processus. « C’est une question de respect. Nous sommes dans une province où la langue commune est le français et les étudiants francophones de l’Université ont le droit d’avoir une association étudiante qui fait au moins l’effort de s’adresser correctement à eux dans leur langue », a affirmé au Délit le sénateur Lametti au sujet de sa question.
Soutien aux grèves
Parmi les motions présentées aux conseillers, la motion pour endosser les grèves des associations étudiantes n’a fait l’objet d’aucun débat, ayant été adoptée à l’unanimité par les conseillers. La proposition du président Bryan Buraga de poser une question au Sénat de McGill au nom des étudiants au sujet du désinvestissement a également été approuvée par l’ensemble des conseillers présents. Le conseil a également accepté en grande majorité l’offre du conseiller aux Affaires autochtones de créer un fond d’équité pour les étudiants autochtones. Puisque cette mesure nécessitera le paiement d’un frais supplémentaire par tous les étudiants de l’université, elle sera soumise à un référendum.