L’AÉUM a décidé jeudi dernier d’empêcher tous les clubs qu’elle chapeaute de vendre des samosas jusqu’à nouvel ordre, en raison d’une plainte reçue ce mercredi par un club de l’Université.
D’après un témoin direct, les membres d’un club de la Faculté de génie ont été accostés par deux inspecteurs alimentaires alors qu’ils procédaient à une vente caritative dans l’édifice Burnside. Ces deux personnes ont demandé à ce que la vente cesse immédiatement et ont demandé à entrer en contact avec l’autorité qui chapeautait la vente de nourriture à l’Université : ce sont deux employés de l’AÉUM qui ont pris en charge la situation au téléphone.
Les inspecteurs reprochaient aux samosas de ne pas être entreposés à la bonne température. En effet, le règlement de la ville de Montréal stipule que tout aliment préparé contenant des ingrédients périssables doit être servi à une température supérieure à 60 degrés Celsius, ou alors réfrigéré en dessous de 4 degrés Celsius. Les inspecteurs auraient aussi reproché au club de vendre les samosas dans une boîte de carton. Rappelons que la majorité des clubs se fournissent en samosas auprès de restaurants montréalais, tels que Pushap et Sana, qui leur vendent en grande quantité dans des boîtes en carton.
Lorsque l’incident a été abordé lors du conseil législatif, un sourire a débordé des lèvres de la plupart des conseillers. C’est toutefois avec un rire un peu nerveux que le président de l’AÉUM, Bryan Buraga, a dévoilé que l’amende, prise en charge par l’association, pourrait aller de 150 $ à 54 000 $.
Répondant aux questions de l’assemblée, le président a affirmé que l’association étudiante avait demandé à tous les clubs qu’elle chapeautait d’interrompre, pour le moment, la vente de samosas.
La représentante des clubs étudiants au conseil, Victoria Flaherty, a souligné que cet enjeu rendrait précaire la situation financière des nombreux clubs qui utilisent actuellement cette activité pour récolter de l’argent. Questionné par un conseiller, le président Bryan Buraga a été incapable de dire si l’AÉUM était au courant des règlementations sanitaires. Le conseil législatif s’est d’ailleurs réuni en session confidentielle, après le conseil législatif normal, afin de discuter de détails qui ne pourraient pas être rendus publics, d’après le président, pour ne pas interférer avec le processus judiciaire en cours.