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Cinemania fête ses 25 ans

Le Festival offre cette année une programmation distinguée.

Marco-Antonio Hauwert Rueda | Le Délit

Le mois de novembre marque le coup d’envoi de la 25e édition du Festival de films francophones Cinemania. Créé en 1995 par Maidy Teitelbaum et inauguré par Isabelle Huppert, cet événement permet à la communauté montréalaise de découvrir des films issus de la francophonie, en passant par la France, le Sénégal, l’Algérie et bien sûr le Québec. C’est l’occasion de faire rayonner la diversité cinématographique pendant près d’une dizaine de jours. 

Le 9 novembre dernier, l’auditoire de la salle du Cinéma Impérial applaudissait avec engouement l’arrivée sur scène de Patrick Fabre, présentateur officiel de la montée des marches du Festival de Cannes. Figure phare du festival depuis de nombreuses années, il rappelle avec sérieux que « dans un monde où rares sont les festivals de cinéma qui durent, célébrer une 25e édition n’est pas chose commune ». 

Une programmation copieuse

Avec 51 longs-métrages présentés — provenant de 17 pays différents — Cinemania offre aux cinéphiles québécois·es une programmation riche et variée. 14 de ces films étaient présents dans la sélection officielle du Festival de Cannes, tel que Alice et le Maire de Nicolas Pariser, La Belle Époque de Nicolas Bedos ou encore Les Misérables de Ladj Ly, qui a reçu le Prix du Jury à Cannes et qui représentera la France dans la course aux Oscars dans la catégorie « Meilleur film étranger ». C’est aussi l’année des premiers courts-métrages, avec 13 « premiers films » de réalisatrices et réalisateurs. Au total, 41 de ces films sont présentés en première nord-américaine. Malgré ce bel éventail, l’édition 2019 ne se hisse pas au sommet qu’avait atteint celle de l’année dernière avec 67 longs métrages présentés en 11 jours. 

Un festival plus paritaire

Cette 25e édition est aussi le porte-étendard d’un cinéma qui tente de laisser davantage de place aux femmes. En effet, 15 des 51 films présentés sont réalisés par des femmes. Bien que la parité soit loin d’être atteinte, le Festival déploie des efforts en ce sens. Des actrices telles que Zabou Breitman et Marie Gillain sont mises à l’honneur cette année, alors que l’on retrouvait plutôt des acteurs masculins dans ces rôles l’année dernière. Autant à l’écran qu’à la réalisation, les actrices et réalisatrices sont mises en avant, livrant des prestations et des œuvres fortes et touchantes. Avec Portrait de la jeune fille en feu, mettant en vedette Adèle Haenel et Noémie Merlant, la réalisatrice Céline Sciamma dépeint la relation amoureuse entre une peintre et son modèle réticente à marier son fiancé. 

Un cinéma engagé 

Guilhem Gaillard, directeur général du Festival depuis six ans, le rappelle : « Le cinéma est un art généreux, rassembleur, qui permet à sa façon de mesurer la santé du monde. » Dans un monde où les problèmes se multiplient, c’est « en sondant le cinéma qu’on arrive à accéder à des paroles qui prennent parfois la forme de cris d’alarme », continue-t-il. Ces mots ne peuvent être plus justes dans le contexte mondial actuel et c’est en cela que Cinemania se distingue des autres festivals. Il offre à son public une programmation qui amène au dialogue, créant un véritable forum d’échange entre les artistes, les créateur·rice·s et les spectateur·rice·s.

Le Festival Cinemania se déroule du 7 au 17 novembre. 


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