La période de vote pour l’Indigenous Equity Fee (Frais d’équité autochtone en français) commence ce mardi 12 novembre sur la plateforme web de l’AÉUM. La motion proposant ce frais avait été écrite en fin septembre par Tomas Jirousek, commissaire aux Affaires autochtones et avancée par la v.-p. aux Affaires universitaires Madeline Wilson. Le Délit appuie la mise en place de ce frais qui, si accepté, devrait être appliqué en hiver 2020.
Le frais d’équité autochtone, pour lequel les étudiant·e·s des deux campus devront cotiser $1 par semestre de manière non-optionnelle, permettrait l’existence de projets liés aux luttes des étudiant·e·s autochtones sur le campus et garantirait une certaine autonomie au comité aux Affaires autochtones. Si l’on considère que l’exécutif de l’AÉUM est constitué majoritairement d’étudiant·e·s allochtones, il paraît évident que les décisions relevant de la protection et l’épanouissement de leurs pairs autochtones ne leur reviennent pas. Les raisons de la nécessité d’un tel frais sont plus amplement expliquées dans l’article « Autonomie des Affaires autochtones » (p.5).
Le Délit apporte son soutien au commissaire aux Affaires autochtones dans la campagne pour le vote de ce frais. La force de la campagne du changement de nom, et la violence de certaines réponses l’année dernière ont mis en évidence le manque de système de soutien pour les étudiant·e·s autochtones. Alors que certain·e·s se sont retrouvé·e·s face à un mur institutionnel et à un racisme anti-autochtone, il est aujourd’hui primordial que ces luttes ne se fassent plus au frais d’un épuisement physique, mental et financier de ceux·celles qui les portent. Le frais permettrait non seulement à ces étudiant·e·s de se reposer sur une structure plus stable et favorable à des conditions de travail plus saines, mais engage aussi une reconnaissance claire des enjeux qui les entourent. De plus, Le Délit reconnaît l’importance de cet ajout financier pour permettre l’épanouissement des étudiant·e·s autochtones sur le campus, à travers des aides financières individuelles et des passerelles solidifiées avec les communautés autochtones présentes à McGill et Tiohtiá:ke/Montréal. L’effort que constitue ce frais participe à la reconnaissance des discriminations et oppressions dont souffrent les étudiant·e·s autochtones à McGill et leur donnerait une chance de faire contre-pouvoir face à une administration inerte. La période de vote s’achève le 15 novembre à 17h et l’équipe du Délit encourage ses lecteur·rice·s à voter « oui ».