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Mi-mandat : Adam Gwiazda-Amsel

Le Délit s’entretient avec le v.-p. externe de l’AÉUM.

Courtoisie de l'AÉUM

Le Délit a rencontré Adam Gwiazda-Amsel pour faire le point sur ses actions passées et futures en tant que vice-président externe. Il est responsable de la gestion des campagnes politiques et de la coordination des relations de l’AÉUM (Association étudiante de l’Université McGill) avec les associations étudiantes, les groupes communautaires et les syndicats d’ouvriers du campus.

Le Délit (LD) : Lors  de ton élection, tu t’étais engagé à développer des ressources pour que les francophones puissent plus facilement participer à la vie étudiante, quelles sont tes actions en ce sens ?

Adam Gwiazda-Amsel (AG) : Le commissaire aux Affaires francophones joue un rôle important pour cela. Nous essayons de donner beaucoup plus de pouvoir à nos commissaires. L’un des objectifs principaux pour les étudiantes et étudiants francophones est la révision de nos processus de traduction. Il va aussi y avoir une représentation francophone au conseil législatif. D’autre part, cette année, nous travaillons beaucoup plus avec les associations francophones. Par exemple, presque toute la manifestation contre la loi 21 (qui aura lieu le vendredi 17 janvier à midi, ndlr) va se dérouler en français, ce qui permet aux francophones de s’impliquer plus. 

LD : Un autre de tes objectifs lors de ton élection était de permettre à toutes les voix d’être entendues sur le campus. Comment agis-tu pour cela ?

AG : Encore une fois, cela passe d’abord par l’accroissement du pouvoir des commissions de l’AÉUM qui regroupent différents acteurs sur les campus en leur donnant un pouvoir budgétaire et en leur permettant d’utiliser les plateformes de l’AÉUM pour élever ces voix. Il faut bien sûr parler de la question de l’accessibilité, car tout le monde ne se sent pas confortable de s’introduire dans ces espaces. Je suis vraiment à l’écoute des suggestions des commissaires et des équipes qui travaillent avec les étudiantes et étudiants, notamment la commission d’équité. Enfin, j’ai fait le tour de différentes associations facultaires pour leur demander ce sur quoi elles souhaitaient que je mobilise : il s’agit surtout de l’environnement et de la loi 21. 

LD : En parlant d’environnement, en octobre dernier, l’AÉUM a approuvé un moratoire bloquant tout nouveau frais institutionnel obligatoire jusqu’à ce que l’Université McGill retire les actions de son fonds de dotation des 200 plus importantes compagnies d’énergies fossiles. Quel a été l’impact du moratoire ?

AG : On observe déjà que l’Université repense sérieusement sa capacité à prendre de l’argent aux étudiantes et étudiants des différentes communautés sans le justifier. Cela a créé des inquiétudes au niveau de l’administration, par rapport au nouveau projet d’e‑counselling et au projet Fiat Lux concernant la rénovation de la bibliothèque McLennan Redpath. Cela crée des pressions. 

LD : La loi 21 est au cœur de l’actualité étudiante. Comment te positionnes-tu en tant que v.-p. face à cela ?

AG : En les consultant, les différentes associations et groupes communautaires m’ont indiqué vouloir être inclus à la conversation et pouvoir relayer certains messages. Cela montre au gouvernement que les jeunes ne partagent pas la même vision du Québec. Nous ne voulons pas d’un Québec discriminatoire et anti-migratoire. Une grande manifestation contre la loi 21 va avoir lieu [ce vendredi] à 12h, de McTavish jusqu’au ministère de l’Immigration.

LD : Pour terminer, y a‑t-il d’autres projets à venir ce semestre dont tu souhaiterais parler ?

AG : Oui ! D’abord, nous travaillons sur le logement abordable. Les étudiantes et étudiants du Québec et du Canada paient plus pour leur logement que pour leurs frais de scolarité. Un comité de logement abordable a été mis en place en octobre. Des consultations et des travaux ont déjà débuté. Une assemblée publique aura lieu le 27 janvier à 17h au 3590 rue Jeanne-Mance dans un espace utilisé par la communauté Milton-Parc pour promouvoir les différentes approches au logement abordable. Un autre projet vise à reprendre les conversations autour du plan stratégique académique de McGill. C’est un document de quatre pages qui dicte où va le budget de l’Université. L’objectif est d’améliorer l’ouverture de McGill à la communauté de Montréal, en intégrant cette approche communautaire dans les cours.


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