À la suite de l’usage de « langage injurieux » sur son compte officiel Facebook (SSMU University Affairs), le comité de responsabilité (CR) de l’AÉUM recommandait la suspension de la vice-présidente aux Affaires universitaires, Madeline Wilson, pour une durée de cinq jours sans salaire. Le conseil d’administration (CA), ayant le dernier mot dans ce genre d’affaires, a finalement décidé de priver Wilson de tout privilège d’utilisation de réseaux sociaux officiels pendant trois jours.
Publications controversées
Le 31 octobre 2019, Madeline Wilson suscitait la controverse en utilisant un juron sur la page Facebook officielle de la vice-présidence aux Affaires universitaires. « Frankly, every single person behind these disgusting comments can go fuck themselves » (traduction : « Honnêtement, toute personne derrière ces commentaires dégoûtants peut aller se faire foutre ») publiait Wilson, en réponse à des commentaires racistes s’attaquant à Tomas Jirousek, commissaire aux Affaires autochtones de l’AÉUM.
AÉUMÀ la suite de cette publication, le conseil législatif de l’AÉUM votait en faveur d’une motion stipulant que « les dirigeants de l’AÉUM ne doivent plus utiliser d’injures dans toutes les communications officielles de l’AÉUM », le 28 novembre. De plus, il était précisé que « l’addition de la signature personnelle d’un directeur à la fin d’une publication ou communication n’annule pas l’utilisation de langage injurieux ou non professionnel ». Le CA approuvait la motion du conseil quelques jours plus tard.
Cependant, Wilson affirmait dès l’avènement du vote ne pas vouloir accepter la résolution du conseil. Une semaine plus tard, elle publiait encore : « McGill : step the fuck up » (traduction : « McGill : bougez-vous ») sur ce même compte Facebook, cette fois-ci en critiquant le manque d’efforts de l’Université en matière d’investissements verts.
Suspension
À la suite de la nouvelle publication de Wilson, le CR recommandait au CA de « suspendre [Madeline Wilson] en sa qualité de directrice pour une période de cinq (5) jours ouvrables sans salaire », comme le publiait le McGill Daily à la suite d’une fuite anonyme le 21 janvier 2020.
« Le conseil d’administration (CA), ayant le dernier mot dans ce genre d’affaires, a finalement décidé de priver Wilson de tout privilège d’utilisation de réseaux sociaux officiels pendant trois jours. »
Le comité de responsabilité ajoutait que « le refus publiquement déclaré de se conformer à un mandat délivré par le conseil législatif constitue une circonstance aggravante dans ce cas ». Il en allait de même pour « l’insubordination ouverte et claire » de Wilson.
Le 23 janvier, le CA s’est réuni en session confidentielle pour prendre une décision concernant la possible suspension de Wilson recommandée par le CR. Deux jours plus tard, Le Délit a reçu un courriel de Bryan Buraga, président de l’AÉUM, contenant la déclaration officielle du CA sur la question, à être publiée le 30 janvier. « Après de longs débats entre les directeurs », lisait-on sur le rapport, Madeline Wilson a été « privée de ses privilèges de réseaux sociaux de l’AÉUM pour trois jours ouvrables », du lundi 27 au mercredi 29 janvier.
Dans un précédent entretien avec Le Délit, la v.-p. aux Affaires universitaires se justifiait en expliquant que « de nombreux articles ont été publiés expliquant combien les individus marginalisés ont été historiquement traités moins sérieusement et doivent se battre deux fois plus fort pour être entendus. Alors, je pense que c’est difficile pour des individus de penser que leurs institutions les prennent au sérieux quand une motion adoptée leur dit que leur expérience n’est pas assez sérieuse pour pouvoir être exprimée avec leurs propres mots. » Questionnée par Le Délit suite à la décision du conseil d’administration, Madeline s’est dite ne pas être en disposition de donner de réaction officielle à propos de l’affaire pour le moment.