Le jeudi 30 janvier se déroulait le deuxième conseil législatif de l’Association étudiante de l’Université McGill (AÉUM, SSMU en anglais) du semestre. Au programme figuraient l’adoption de la nouvelle politique de santé mentale, la création d’un comité sur la violence sexuelle et genrée et un amendement à la régulation des groupes étudiants.
Minute de silence
Avant le vote des motions, une minute de silence a été observée à la demande de Mustafa Fakih, représentant de la Faculté d’ingénierie, en hommage aux victimes de l’attentat de la grande mosquée de Québec le 29 janvier 2017. « J’aimerais demander à chacun de nous de réfléchir à toutes les manières dont nous pourrions empêcher ces actes de se produire à nouveau. […] Nous devons tous contribuer à arrêter la propagation de cette haine, de cette ignorance. […] Je crois que c’est notre devoir en tant que représentants étudiants, qu’étudiants à McGill et qu’êtres humains » a déclaré Mustafa Fakih.
Une minute de silence a été observée […] en hommage aux victimes de l’attentat de la grande mosquée de Québec le 29 janvier 2017.
Motions adoptées
Plusieurs motions ont ensuite été votées au cours de ce conseil. La régulation interne des groupes étudiants a été amendée, permettant désormais à des non-membres de l’AÉUM ou de l’Association étudiante des cycles supérieurs de l’Université McGill (AÉCSUM) de voter au sein de ces groupes. Midnight Kitchen, qui inclut aussi parmi ses membres les non-adhérents de l’AÉUM ou de l’AÉCSUM, était cité comme exemple de bénéficiaire de cette mesure.
La nouvelle politique de santé mentale de l’AÉUM pour les trois prochaines années a également été adoptée. L’embauche de deux coordinateurs pour les comités Outreach et Advocacy est prévue, ainsi que le lancement d’un site Internet étudiant consacré à la santé mentale dès l’automne 2020.
Les termes d’un nouveau comité sur la politique sur la violence sexuelle et genrée (Gendered and Sexual Violence Policy Committee (GSVP) en anglais) ont été votés. Ce comité, qui se réunira régulièrement durant l’année, sera chargé d’examiner les enquêtes des coordonnateurs Anti-Violence (Anti-Violence Coordinators en anglais, AVCs), et de déterminer les sanctions appropriées si nécessaire.
De plus, il a été statué qu’une motion sur la francisation de l’AÉUM serait présentée au prochain conseil, visant à rendre la documentation de l’AÉUM disponible en français.
Madeline Wilson
Le conseil d’administration de l’AÉUM (CA, Board of Directors en anglais) décidait le 23 janvier dernier de priver Madeline Wilson, vice-présidente aux Affaires universitaires, de tout privilège d’utilisation des réseaux sociaux officiels pendant trois jours, à la suite de l’usage de « langage injurieux » sur son compte Facebook. Le comité de responsabilité (CR) de l’AÉUM avait recommandé sa suspension pour cinq jours sans salaire. Interrogé au cours du conseil législatif sur les raisons de la décision de ne pas suspendre Madeline Wilson, Bryan Buraga, président de l’AÉUM, a répondu que « divers facteurs avaient été pris en compte de manière holistique » et qu’il ne pouvait pas « aller plus loin en séance publique ». Une séance confidentielle a ensuite été votée.
Dernière pour Husayn Jamal
Ce conseil avait aussi une dimension particulière puisqu’il s’agissait du dernier pour Husayn Jamal en tant que président du conseil (Speaker en anglais). Samuel Haward, vice-président Finances de l’AÉUM, l’a remercié pour « avoir fait du conseil un meilleur lieu où être, où débattre ». « Ce fut un incroyable plaisir de travailler avec vous » s’est alors exclamé Husayn Jamal face à la salle. À sa grande surprise, des macarons à son effigie avaient même été distribués pour l’occasion aux membres du conseil, qui les ont arborés tout au long de la réunion.