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Désinvestissement et francisation

Le troisième conseil législatif de l’AÉUM du semestre a été particulièrement chargé.

Katarina Mladenovicova | Le Délit

Le jeudi 13 février 2020 se tenait le troisième conseil législatif de l’Association étudiante de l’Université McGill (AÉUM, SSMU en anglais) du semestre. Ce conseil, très dense d’une durée de plus de sept heures, a été marqué par des discussions sur la composition du conseil d’administration (CA, Board of Directors en anglais), la création d’un frais pour le logement abordable, l’adoption du plan de francisation de l’AÉUM et une motion pour amender le moratoire de l’AÉUM sur le désinvestissement. 

Conseil d’administration

Husayn Jamal, ayant tout juste quitté sa fonction de président du conseil, était présent au conseil pour exposer le troisième rapport du Comprehensive Governance Review Committee (CGRC, comité qui travaille sur la structure et les instances de gouvernance de l’AÉUM afin de promouvoir « un plus grand engagement avec la gouvernance étudiante ») en tant que Governing Documents Researcher. Il a commencé par féliciter Lauren Hill, nouvelle présidente du conseil, pour sa nomination à ce poste. Le rapport portait quant à lui sur les propositions du comité pour réformer le CA. S’en sont suivis de longs débats parmi les membres du conseil sur la composition du CA, notamment sur la présence ou non de professionnels non nécessairement issus de McGill en son sein. 

Moratoire et services des sports

Andrew Chase, représentant de la Faculté des arts, a proposé une motion pour amender la politique de l’AÉUM sur les frais de McGill jusqu’au désinvestissement. Le 10 octobre 2019 le conseil législatif avait adopté un moratoire bloquant tout nouveau frais institutionnel obligatoire jusqu’à ce que McGill retire les actions de son fonds de dotation des 200 plus importantes compagnies d’énergies fossiles. La motion d’Andrew Chase visait à exempter les frais liés aux services des sports (McGill Athletics & Recreation en anglais). 

Chloe Parsons, étudiante siégeant au Students’ Athletics Council (SAC), et présente jeudi dans le public du conseil législatif, s’est exprimée pour expliquer combien les services des sports comptaient sur ces frais pour améliorer leurs infrastructures. « Le moratoire nuit aux services des sports et par extension à la communauté mcgilloise et montréalaise ».

Chanel Perreault, elle aussi dans l’assistance, lui a répondu au nom de Divest McGill : « Divest McGill est prêt à travailler avec d’autres groupes. […] Nous sommes une communauté. Je crois qu’il est essentiel que l’intégrité du moratoire soit préservée. Une exception pour un groupe pourrait ouvrir une exception pour d’autres groupes ». Elle a demandé dans le cas où la motion serait adoptée une « forte déclaration » des services des sports en faveur du désinvestissement. Madeline Wilson, vice-présidente aux affaires universitaires, a assuré que « McGill a l’argent pour faire ces améliorations » et que « nous devons transférer la pression sur eux ». Bryan Buraga, président de l’AÉUM, a expliqué que le moratoire avait eu un « effet [positif]sur sa capacité à prôner le désinvestissement » auprès de l’admnistration et a promis d’agir pour que les usagers des services des sports « obtiennent ce dont ils ont besoin ». La motion a finalement été rejetée avec quatre avis favorables, 15 oppositions et trois abstentions. 

Francisation et logement étudiant

Une motion concernant le plan de francisation de l’AÉUM soumise par Bryan Buraga était également à l’ordre du jour. L’adoption de ce plan visait à « fixer des objectifs clairs et un plan de mise en place de la francisation des documents et de l’information de l’AÉUM ». Le plan prévoit notamment des ressources humaines supplémentaires au sein de l’AÉUM. Pour les financer, une augmentation de frais sera proposée par référendum. 

La création d’un frais pour le logement étudiant abordable a également été votée afin de financer un projet de logement étudiant avec l’Unité de travail pour l’implantation de logement étudiant (UTILE). Ce frais, avec celui de la francisation, sera soumis au référendum du semestre d’hiver 2020. 


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