J’ai pris connaissance du « plaidoyer sans retenue pour un retour aux racines civilistes » de la Faculté de droit de l’Université McGill par notre diplômé, Xavier Foccroulle-Ménard, bachelier en droit civil (BCL) / bachelier en droit (LLB) 2019. Il va de soi que je suis heureux d’échanger avec les membres de notre communauté diplômée et reste à l’écoute de leurs préoccupations.
L’auteur et moi partageons une grande fierté dans l’héritage monumental de notre faculté, y compris son pluralisme juridique et ses contributions à bâtir le droit civil du Québec. Comme je ne cesse de le dire, la Faculté de droit est fièrement enracinée à Montréal et au Québec. D’ailleurs, la formation des juristes aptes à pratiquer le droit au plus haut niveau au sein de la société québécoise en constante évolution demeure parmi nos préoccupations centrales. Il en va de même de la contribution à la doctrine civiliste.
Évidemment, je ne partage pas son évaluation sombre de l’état actuel de notre programme et de notre corps professoral. Celui-ci inclut des civilistes de renommée qui ont été formés au Québec, en France, en Allemagne, en Égypte et en Argentine. Ces juristes sont à la hauteur d’assurer une formation de grande qualité en droit civil. Contrairement à l’auteur, je ne puis que m’enorgueillir que la Faculté de droit accorde un espace aux traditions juridiques autochtones ainsi qu’à d’autres sujets jugés « exotiques » par M. Foccroulle-Ménard. Le pluralisme juridique de la Faculté de droit et la formation qu’elle offre à son corps étudiant s’en trouvent enrichis.
Robert Leckey
Doyen et titulaire de la Chaire Samuel Gale
Faculté de droit, Université McGill