Poème et interprétation par François Céré. Montage vidéo par Elissa Kayal. Musique par Zachary Fischer.
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Enfant tu tournes autour des cicatrices en femme mûre
Cultives la lumière de ton œil en vacarme
Tu creuses
Tu creuses les draps les soleils
Cherche ceux des autres
Pour ne pas jardiner l’intime
Sache que l’art de couper les légumes
S’est perdu dans la sécheuse
Entre ta hanche et ton mollet
Pour couper les ponts les aubergines
Il faudra s’armer de patience
Il faudra de la chance des notions
Je regarde ce dé ce cube cette aubergine
Une aubergine
Exceptionnelle
Je tuerai l’art de trop connaitre
Avec la routine de tes paupières
Je deviendrai un lit de camp qui s’effondre
J’aimerais être un peu plus l’odeur du café
Le cri de tes yeux qui bâillent encore
Accroupis
Entre les lèvres blanches de nos bois
Et l’infrarouge des squelettes en promenade
Je suis la routine des lits trop étroits
Le battement des pieds sur le métal chaud
En langue de balcon
Il faudrait savoir
Si le pouce frétillant au creux de ma main
Résistera au poids de la neige
Il faudrait savoir
Si le secret du café
Des flèches qui transpercent les maisons les chiens
Se trouve dans l’équivalence des pas
Recroquevillé en ouragan
Dans les murmures des draps défaits
Je traque le lionceau dans ma cage
Qui chasse le rossignol de ta cheville
Je désapprends le froid des fenêtres
Le manque de l’autre joué aux dés
Je cherche la cartographie du silence
Au creux de ton dos
Je cherche le fil des jours
Qui touche ma langue d’un collier froid
Et tout ce que pleurer aura voulu dire de nous