Pour certains, la NBA n’est qu’une ligue de sport parmi tant d’autres, mais pour beaucoup, c’est une passion : une compétition unissant rêves d’enfance au summum de l’excellence sportive. Depuis aussi longtemps que je m’en souvienne, mon grand frère Scottie, d’ailleurs nommé en hommage au légendaire Scottie Pippen, acolyte de Michael Jordan, me parlait du basket comme une école de dépassement. Bien que je ne partage pas son fanatisme, ce sont ses histoires et son admiration pour des icônes telles que Stephen Curry qui m’ont poussée à explorer la Maison NBA — et je n’ai pas été déçue.
Organisée au Crew Collective & Café, un lieu aussi gigantisme qu’élégant, la Maison NBA offrait trois jours d’immersion totale dans l’univers du basket-ball du 4 au 6 octobre 2024, en prélude du match des Raptors de Toronto contre les Wizards de Washington, tenu le 6 octobre dernier au Centre Bell. En franchissant l’entrée de cet ancien bâtiment de la Banque Royale du Canada, réaménagé en café et salle d’exposition, j’ai aussitôt été plongée dans un univers où se rencontraient le prestige de l’architecture classique et l’énergie vibrante de la ligue de basket. Sur les murs, des œuvres signées par des artistes émergents tels que Kristina Pavao et Thibaut Désiront guidaient naturellement la foule vers l’attraction phare : la Coupe NBA Emirates. Ce trophée, emblème de l’Emirates NBA Cup, incarne le tout nouveau tournoi lancé en 2023, offrant aux équipes une opportunité de triomphe supplémentaire en plus des NBA Finals, le championnat principal de la ligue. Ce qui rendait l’exposition davantage exclusive était le passage inédit de la coupe au Canada, et ce, pour la toute première fois depuis la création du tournoi en 2023, ici même dans la métropole. Les visiteurs se pressaient pour immortaliser l’instant à côté du trophée, tout en admirant des clichés de LeBron James le brandissant fièrement après la victoire des Lakers de Los Angeles l’année précédente. Cependant, la Maison NBA ne se limitait pas à une exposition d’objets précieux : elle offrait aussi, par sa chaleureuse hospitalité, l’opportunité de rencontrer des légendes du basket.
« La NBA est une célébration de culture, d’histoire et de passion partagée : on se sent bel et bien à la maison »
En effet, l’apparition de Vince Carter, récemment honoré au Hall of Fame en 2024, a suscité une vague d’acclamations dans la salle pleine à craquer. Toujours souriant, il a partagé des anecdotes sur ses jours de gloire, tout en répondant aux questions des fans avec l’humour et la sagesse qui caractérisent ces huit nominations All-Star (joueur étoile). Des talents de la nouvelle génération des Wizards de Washington ont suivi son arrivée ; notamment Kyshawn George, un joueur montréalais d’origine suisse, ainsi que deux joueurs d’origine française, Bilal Coulibaly et Alex Sarr. Leur complicité avec le public et leur humilité étaient touchantes, partageant comment leurs coéquipiers américains les approchent pour apprendre des mots français, curieux envers la langue et la culture francophone.
Au-delà des rencontres, l’événement regorgeait d’activités immersives. Des kiosques d’arcade proposaient des parties de NBA Jam pour les nostalgiques, tandis que des paniers étaient installés pour des concours de tir. Pour couronner le tout, un bar réservé aux plus de 18 ans apportait une touche décontractée, et une expérience d’intelligence artificielle permettait aux visiteurs de se transformer en joueurs virtuels, réalisant des dunks spectaculaires en version numérique.
En quittant la Maison NBA, je me suis rendue compte de ce que mon frère admirait depuis toutes ces années. Bien plus que du basket-ball, la NBA est une célébration de culture, d’histoire et de passion partagée : on se sent bel et bien à la maison.