Du 9 au 13 janvier 2025, l’Université de Montréal a accueilli les Jeux de la Science Politique (JDSP), une compétition francophone regroupant neuf universités canadiennes et qui célèbre déjà sa 14e édition. Composée des huit épreuves académiques suivantes : Quiz , Journalisme politique, Relations gouvernementales, Cas académique, Politique active, Négociations, Coopération internationale, Gestion de crise, ainsi qu’une épreuve sportive Volleyball cette année (image 4) – la compétition se démarque par sa – modernité et son format unique, mêlant de beaux moments de cohésion entre les participants à une expérience professionnalisante et réaliste. Les épreuves, toutes en collaboration avec des partenaires qui aident à la formation des participants, touchent autant à des enjeux québécois qu’internationaux, offrant aux délégués l’opportunité de travailler sur des sujets concrets.
« C’est aussi une aventure humaine, qui s’étend sur plusieurs mois, il n’y a pas que la fin de semaine »
Gaia Veozzi, déléguée Cas académique
L’expérience JDSP
La délégation de McGill était cette année composée de 30 membres, et si certains ont pris part à leur première édition, d’autres n’en sont plus à leur coup d’essai. C’est le cas de Gaia Veozzi, qui a participé cette fin de semaine pour la deuxième fois consécutive aux JDSP dans la rigoureuse épreuve Cas Académique. Elle m’a m’expliqué ce qui fait des JDSP une expérience unique : « En rétrospective, je pense que les Jeux ont été l’engagement que j’ai préféré à McGill. Au-delà du fait qu’on puisse explorer des sujets et des formats qu’on ne fait pas en cours, c’est aussi une aventure humaine, qui s’étend sur plusieurs mois, il n’y a pas que la fin de semaine. J’ai pu m’y faire des amis proches, ou rencontrer d’autres personnes très intéressantes, que ce soit dans notre délégation ou dans les autres ». Si elle a apprécié tous les engagements qu’elle a pu prendre durant son parcours à McGill, elle nous a confié que les Jeux se démarquent aussi par leur application dans le milieu académique québécois : « L’expérience de l’université québécoise, je ne l’ai eue qu’aux Jeux en pratique ».
« Ça donne aussi une idée du travail et des avenues professionnelles qui existent après les études »
Patrick Nelson, délégué Politique active
Une compétition à la hauteur de son temps
Révisé de fond en comble il y a quelques années, le format des Jeux inclut aujourd’hui plusieurs enjeux modernes. Deux des épreuves – Journalisme politique et Politique active – requièrent la création d’un compte Instagram en amont des Jeux. Patrick Nelson (image 2), délégué de Politique active, qui cette année, a simulé une élection du Parlement européen, confie en entretien : « Certaines épreuves sont très multimédias, il n’y a pas seulement le travail de recherche pour créer une plateforme politique et ensuite participer au débat, mais aussi la création d’un personnage, d’une page Instagram, et d’une vidéo de campagne ».
Lui aussi reconnaît aux Jeux un format unique et particulièrement en phase avec ce que des étudiants en science politique rencontreront plus tard dans leur parcours : « C’est très intéressant et stimulant pour quelqu’un qui fait des études en science politique puisque ça donne aussi une idée du travail et des avenues professionnelles qui existent après les études. »
Il serait aussi réducteur de résumer les Jeux à ces trois jours seulement. Les délégations ont travaillé depuis septembre et sortent tout juste de cette période intense aux horaires intenses, où les délégués ont alterné entre soirées à thème et plans de relations gouvernementales sur l’épineux dossier de la revitalisation économique du port de Matane.
Dimanche, les Jeux ont rendu leur verdict, et pour la troisième fois en trois ans, l’Université de Sherbrooke s’est imposée au classement général. Loin d’être ridicule, la délégation de McGill, arrivée 6e au classement général, s’est distinguée par une première place en Négociations et une troisième en Politique active. L’équipe Sport s’est aussi vu remettre le prix de l’Esprit sportif et la chefferie a été nommée Chefferie coup de cœur par le comité organisateur.