Pour compléter leur enquête, les étudiants en charge de l’enquête étudiante indépendante sur les événements du 10 novembre 2011 ont fait une demande d’accès à l’information auprès du Service de police de la ville de Montréal (SPVM). Sur les cinq demandes, deux ont été refusée et le rapport de police (voir ci-dessous) a été censuré pour ne pas divulguer les armes utilisées par les policiers pour disperser la foule.
Christopher Bangs, de l’enquête indépendante étudiante, a fait remarquer que l’utilisation de gaz lacrymogènes a été confirmée, contrairement à ce que le Doyen Jutras disait dans un courriel à Bangs : « Je n’ai trouvé aucune évidence de l’utilisation de gaz lacrymogène, excepté la mention de la bombe à irritants chimiques, que j’ai mentionné dans mon rapport. » L’utilisation de gaz lacrymogènes est confirmé par l’utilisation de l’appellation « CS » en pages 6 et 8 du rapport.
Il y a une mention en page sept d’utilisation de « bâton », mais pour le reste, toutes les armes utilisées ont été remplacées par des blancs dans le rapport (voir pages 2, 3, 7). Même chose pour le poivre de cayenne, il n’est pas spécifié que la police a eu recours à son utilisation étant donné que toutes les mentions de « jet de » sont suivies d’un blanc.
Un autre fait intéressant, le rapport mentionne la présence du groupe Black Bloc, nom ne faisant pas référence à un groupe particulier, mais plutôt à une frange anarchiste qui a pour tactique de semer la zizanie dans les manifestations de toute sorte (page 6).
Christopher Bangs dit ne pas avoir retenu d’écart particulier avec les récits des étudiants qui ont témoignés pour l’enquête :
“In terms of what matched up with our report, we are still finalizing it. But I think I can say that we haven’t heard any of our respondents mention trying to take police officers” shields. Nothing striking stood out as contrary to anything people said, though.”
Le rapport focus sur le fait qu’un étudiant aurait essayé d’empoigner le bouclier d’un des policier pour justifier plusieurs méthodes de défense violentes (page 2, 3, 6, 7).
Les deux demandes qui ont été refusées par la SPVM (les raisons données étant qu’ils ne peuvent divulguer les appels à l’aide faits à la police):
» Compte rendu écrit ou audio des appels 911 en provenance de l’Université de McGill ou ayant comme objet la manifestation et l’occupation du bâtiment d’administration James du 10 novembre 2011
Compte rendu écrit ou enregistrement audio des communications entre membres de la police concernant les événements qui ont eu lieu sur le campus de McGill ou entre les rues le 10 novembre 2011 »
Le rapport, en pdf, avec les passages importants surlignés :