Plusieurs groupes de solidarité envers les Syriens, Collectif pour la Syrie à Montréal, Coordination syrienne à Montréal et Association étudiante syrienne étaient au rendez-vous le 17 mars dernier pour manifester leur solidarité au mouvement populaire syrien. Les revendications des groupes et des Montréalais réunis se voulaient sans aucune appartenance politique. Les différents slogans exigeaient que le peuple syrien retrouve la liberté, la justice, la démocratie et que l’état de sécurité soit démantelé.
Depuis le début de la révolte populaire le 15 mars 2011, opposants et régime s’affrontent violemment aux quatre coins de la Syrie. Entre détentions arbitraires, meurtres, viols, enlèvements et tortures, la réponse du régime de Bachar el-Assad contre les mouvements de contestation qu’il qualifie de « bandes terroristes armées » est puissante.
Le Collectif pour la Syrie à Montréal dénonce : « […]la brutalité du gouvernement de par la méthode qu’il utilise afin de bloquer la circulation d’effectifs médicaux, des docteurs, de la nourriture et du gaz. Cela enferme la population affrontant la mort, le froid, le manque de nourriture et l’eau, ou fuyant les tueries systématiques et les massacres. » Un rapport d’Amnistie internationale publié le mercredi 14 mars recense « 31 méthodes de torture et d’autres formes de mauvais traitements attribuées aux forces de sécurité, à l’armée et aux bandes armées progouvernementales connues sous le nom de shabiha selon les témoignage de victimes. »« Ce qu’ont traversé les nombreuses personnes visées par la vague d’arrestations qui a marqué l’année écoulée est très similaire à ce que les détenus enduraient sous l’ancien président Hafez el-Assad », a déclaré Ann Harrison, directrice adjointe par intérim du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d’Amnistie internationale.
L’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) basé en Syrie comptabilise plus de 9 000 morts depuis le début de la révolte populaire.
Au niveau diplomatique, Ahmed Fawki, porte-parole de monsieur Annan a déclaré que Kofi Annan et d’autres membres de l’ONU et de la Ligue arabe arriveront en Syrie au début de la semaine. Leur mandat est de négocier la possibilité d’une éventuelle mission d’observation ayant comme but de mettre un terme à cette situation.