Le 22 mars 2012 s’est déroulée une manifestation historique. Des centaines de milliers d’étudiants venant de partout au Québec, des enseignants, des syndicats et des sympathisants (parents, grands-parents, enfants, etc.) du mouvement ont défilé dans les rues de Montréal afin de démontrer leur mécontentement envers le gouvernement Charest et sa position inébranlable quant au maintien de la hausse des frais de scolarité. À midi, des centaines d’étudiants de McGill de diverses facultés se sont retrouvés aux Roddick Gates pour se joindre au mouvement. Plusieurs départements et associations de McGill étaient en grève en cette journée de protestation festive. Parmi ceux-ci on comptait notamment les étudiants du campus MacDonald et du deuxième cycle, ainsi que ceux en littérature anglaise, études de la femme, géographie et travail social au premier cycle.
Le 22 mars, environ 300 000 étudiants étaient officiellement en grève, ce qui représente environ les trois quarts de tous les étudiants du Québec et environ 200 000 d’entre-deux étaient dans la rue, encouragés par de nombreux résidents sortis de leur demeure, drapeau rouge à la main. 200 000 étudiants, 0 arrestation, 0 grabuge. Même des écoles secondaires se sont joints à la foule, et certaines d’entre-elles ont tenu leur propre assemblée générale, comme c’est le cas de l’école secondaire F.A.C.E., située juste en face de l’université McGill.Malgré le fait que la manifestation ait été la plus grosse de toute l’histoire du mouvement étudiant au Québec, le gouvernement ne semble pas être ouvert à un quelconque changement ou même une discussion. Selon monsieur Bachand, ministre des Finances, de passage à Tout le monde en parle dimanche dernier, la majorité des étudiants est actuellement en cours et ne conteste plus. Pourtant, selon plusieurs slogans et d’après les étudiants, la vraie grève commence maintenant. Line Beauchamp assure toujours que les étudiants doivent faire leur juste part et que c’est une décision éclairée. Dans les prochaines semaines, il reste à voir si le mouvement étudiant s’essoufflera ou si Jean Charest, comme il l’a reconnu dans sa biographie, sera capable d’admettre que son gouvernement est en train de se tromper.