L’ automne 2011 voit le lancement du concours d’études de cas en développement durable de l’AÉUM (SSMU Sustainability Case Competition). Le but : créer des équipes inter-facultaires qui se pencheront sur la création d’un café étudiant durable.
Le 23 novembre 2011, des quelques 120 applications, 60 candidatures sont retenues pour former 15 équipes qui participeront au concours d’études de cas en développement durable. Ils ont dix jours pour proposer leur concept à la base du café étudiant durable du futur.
Du côté de Greening McGill, l’année commence au ralenti avec très peu de nouveaux membres. Grâce à la soirée des activités, ils trouvent tout de même suffisamment de participants pour envahir quatre cafétérias trois heures par jour, durant une semaine, avec une exposition interactive sur le recyclage.« Beaucoup de personnes nous ont remarqués et, même si les impacts concrets sont difficiles à mesurer, nous avons compris quelles améliorations devaient être apportées en ce qui a trait au recyclage sur le campus », commente Cyril Vallet, coordonnateur du groupe écologiste. Greening McGill était sur sa lancée pour continuer son travail sur une deuxième session.
Le 18 janvier 2012, les équipes finales pour la création du Café étudiant sont formées. Issues des six meilleures propositions, les équipes rencontrent leur mentor, des spécialistes du développement durable dans le domaine du marketing, de l’architecture, de l’ingénierie, et s’apprêtent à entrer plus sérieusement dans la compétition. Ils ont deux mois pour développer à fond leur concept.
Le 20 janvier 2012, l’AÉUM organise le Sommet stratégique pour pousser la consultation entre les différentes facultés. L’événement est un succès et amènera l’événement Vision 2020, une « conversation communautaire » au sujet des initiatives vertes sur le campus. La Vision 2020 commençait le 16 mars.
« Notre but est de trouver un plan de développement durable qui s’étend à l’ensemble de la communauté mcgilloise. Vision 2020 a été très constructif, exempt de tension malgré le climat sur le campus, un exemple qui doit perdurer l’an prochain », décrit David Gray-Donald, le coordonnateur en environnement de l’AÉUM.
Le 13 mars 2012, Greening McGill, avec l’aide financière du Fond pour les projets en développement durable de McGill, met à terme le projet de la session : Equilibrium radio residency sur les ondes de CKUT, la radio communautaire du campus. Onze personnes apprennent le B‑A-BA de la radio en créant une émission verte d’une heure sur des sujets divers. Entrevues, vox pop et matériel créatif comme de la poésie se rejoignent pour faire de se projet un événement multidisciplinaire. L’émission est disponible à http://ecolibriumfm.wordpress.com/.
« Le médium radio a rejoint différents intérêts. Des personnes intéressées par la technologie ont découvert le développement durable », assure Cyril Vallet.
Le 14 mars 2012, c’est le jour J pour les équipes du concours de cas en développement durable. Ils présentent, dans une exposition ouverte à toute la communauté, leur plan concret pour le prochain café étudiant. Plus de 700 personnes ont visité la foire, près de 500 d’entre elles ont voté pour le meilleur projet. Parmi les votants, les mentors des équipes, les étudiants et le personnel de McGill et les organisateurs de l’équipe du concours.
Les gagnants du concours, l’équipe du Fireside Café, croient qu’ils ont gagné grâce à la faisabilité de leur concept. Ils proposaient un solide plan d’affaire associé à une vision très « confortable » du développement durable. Kartik Sameer et Andrew Wu expliquent qu’il ne faut pas être environnementaliste aguerri pour adhérer à leur concept de café étudiant. « On n’a pas besoin d’être dédié à la cause écologique pour faire des actions vertes. Dans notre proposition, le développement durable est implicite », dit Andrew.
Ils précisent aussi que, suite à la faillite de l’Arch Café, il était important qu’ils aient un plan d’affaire infaillible. « Nous avons comparer les prix de 20 à 30 cafés dans les environs et nous sommes arrivés à une proposition qui nous faisait gagner de l’argent, tout en nous permettant de vendre moins cher qu’ailleurs. »
David Morris est satisfait des gagnants, mais nuance que « le meilleur café étudiant utiliserait un peu de chaque idée présentée. Les idées comme avoir un prix des produits vendus variable avec la quantité de déchets jetés, ou de pédaler et ainsi de produire l’énergie pour mixer votre propre smoothie seraient d’excellentes combinaisons. »
Continuité des projets
Les résultats en développement durable se voient sur le long terme. D’après David Morris, « ce qui va arriver avec le café étudiant conçu cette année relève plus de la politique. Il y a un groupe de travail qui s’occupe du projet à l’AÉUM ; ils vont travailler sur l’intégration des idées dans l’association l’an prochain. Par contre, les idées sont conceptuelles et ne seront pas toutes applicables immédiatement. »
« L’AÉUM est une institution difficile à changer : nous avons encore besoin de savoir ce qui se passera l’an prochain », constate le coordonnateur en environnement de l’AÉUM. Pour ce qui est du succès ou de l’échec des projets, il reste difficile de qualifier ce qui marche et ce qui ne marche pas. »
Un projet qui a réussi et dont l’équipe de développement durable de l’AÉUM est fière est la « Off-campus energy team » qui a éveillé les étudiants à garder leurs habitudes de réduction d’utilisation d’énergie à la maison. « L’AÉUM doit être là pour ce qui se passe sur le campus, mais si il n’y a pas de suivi sur ce qui se passe après les heures de cours, ça ne sert pas à grand-chose », conclue David Gray-Donald.