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Mêlez-vous de vos salades

Le Délit a pris l’habitude de vous souhaiter la bienvenue à McGill en début d’année.

Malheureusement, cette année nous avons été devancés par la principale de l’Université, Heather Munroe-Blum et ses salades –littéralement. En même temps, j’espère que vous appréciez notre journal pour d’autres raisons que celles de vous réchauffer le cœur. 

Le Délit a vu le jour en 1977, devenant du même coup le seul journal francophone de l’Université McGill. Depuis, notre mandat premier est celui d’informer les étudiants de McGill, en français, sur les différents aspects de la vie universitaire. 

Si vous nous avez suivi en ligne cet été, à défaut de recevoir un résumé poétique de celui-ci par courriel, vous avez pu voir que Le Délit n’a pas lessivé. Nous avons suivi le développement du conflit étudiant, remarquant l’évolution de celui-ci. 

L’arrivée de policiers aux costumes tout droit sortis de Star Wars est devenu routine pour plusieurs. De cette façon, malgré la fin de la grève étudiante et le ralentissement du rythme des manifestations, après près de sept mois de grève, la culture de désobéissance civile semble s’être inscrite dans la mémoire collective des « apathiques i grecs ».

Quand le fils d’un ami manifeste, pancarte à la main, parce qu’il n’a pas droit à la voiture jouet qu’il veut tant, plus qu’anecdotique, la situation me semble refléter jusqu’à un certain point la situation au Québec. Ses habitants, même les plus jeunes, y ont compris qu’ils pouvaient contester, exiger, désobéir…

Après les élections du 4 septembre, le Parti Québécois (PQ), maigre vainqueur, prend le taureau étudiant d’une seule corne –sans trop de jeu pour les erreurs. Le moindre faux pas et le PQ de Pauline Marois risque de se retrouver avec une nouvelle crise sociale entre les mains. Pas étonnant que Pauline ait si rapidement promis d’annuler la hausse des frais de scolarité… Pour deux ans tout au moins, le temps que les choses se calment.

De notre côté, à McGill, plus ça change, plus c’est pareil. En commençant par les démêlés de l’administration de l’Université avec les divers syndicats, jusqu’à la place du français sur le campus, en passant par la hausse des frais de scolarité, les thèmes se répètent, mais continuent de nous captiver. Cette année risque d’être fort intéressante après l’éveil politique du campus lors de l’année passée et, comme toujours, on sera de la partie. Si vous voulez participer à l’écriture d’une page de notre histoire, nous vous invitons à venir nous voir dans la grotte du B‑24 du bâtiment Shatner et collaborer pour votre Délit.


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