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Éléctions américaines et McGill

Comment les étudiants étatsuniens de McGill peuvent-ils s’impliquer dans la campagne électorale ?

Aux États-Unis, les élections présidentielles approchent à grands pas. Le 6 novembre 2012, les Américains auront à choisir entre le président démocrate sortant Barak Obama et le candidat républicain Mitt Romney.

Environ 6% des étudiants de McGill sont originaires des États-Unis. Au début de la session d’automne 2011, McGill comptait 2 271 étudiants américains, selon les services d’inscription de l’Université. Les États-Unis constituent ainsi le premier pays international représenté à McGill. Plusieurs professeurs et employés de l’Université sont également d’origine américaine.

Les élections étatsuniennes touchent donc une partie de la communauté mcgilloise et plusieurs ressources sont à la disposition de ceux qui s’intéressent à ces élections.

Il est possible pour les citoyens américains de voter par correspondance. Sur son site Internet, l’Ambassade des États-Unis à Ottawa rappelle à ses ressortissants le principe du vote depuis l’étranger et explique les démarches à suivre.

Chris est un étudiant américain en Sciences Politiques et Développement International à McGill, originaire de Boston. Il a récemment reçu son bulletin pour voter par correspondance. « En tant qu’étudiant américain, spécialisé en sciences politiques, j’ai le sentiment que cette élection est cruciale pour le développement futur des États-Unis », dit-il. Pour lui, il est important de voter, même depuis l’étranger.

À McGill, l’association politique Democrats Abroad a pour mission, entre autres, d’aider les étudiants américains à voter et à s’impliquer dans cette élection. Lishai Goldstein, présidente du club, explique au Délit : « J’ai créé ce club avec mon amie Ally Filler au printemps dernier. On a remarqué que beaucoup de nos amis américains n’avaient pas voté à l’élection de mi-mandat en 2010 parce qu’ils étaient intimidés par le processus de vote par correspondance […]. Notre but aujourd’hui est de lever le plus d’obstacles possibles en aidant les gens à s’inscrire puis en les accompagnant à chaque étape du processus de vote ».

Comme son nom l’indique, Democrats Abroad est une association politique affiliée au Parti Démocrate. Mais Lishai Goldstein insiste : « bien que nous soyons une organisation avec une certaine inclinaison politique, on aide tout le monde à s’inscrire pour voter, peu importe leurs opinions – on ne les leur demande d’ailleurs pas ».

Les étudiants américains de McGill peuvent donc participer à cette élection simplement en votant. Ils peuvent également s’investir davantage dans la campagne. Lishai Goldstein dit avoir eu l’impression que beaucoup d’étudiants américains voulaient s’impliquer davantage. « Un de nos buts à Democrats Abroad est d’augmenter l’activisme politique au sein du Parti Démocrate ». Elle raconte : « Avec l’aide de certains étudiants de McGill qui étaient stagiaires dans la campagne d’Obama l’été dernier, on a organisé une banque téléphonique hebdomadaire au Wiscosin, qui est un état-pivot crucial ». L’association politique sert de « forum de discussion et de débat » selon Lishai Goldstein.

Par ailleurs le service des relations-média de McGill a dressé une liste des experts en politique étatsunienne qui peuvent être consultés par tous ceux qui s’intéressent à cette élection. Gil Troy, professeur au département d’Histoire de McGill, est spécialisé en politique et histoire américaine. Dans un courriel au Délit, il déclare : « J’ai collaboré avec de nombreux médias ; j’ai le sentiment d’être très impliqué, et tout cela m’intéresse beaucoup ». Gil Troy a également donné plusieurs conférences sur la question. Il offre cette session un cours sur l’histoire des campagnes présidentielles aux États-Unis. « Dans le contexte actuel, ce cours est pertinent, et le nombre d’étudiants inscrits dépasse la limite ».

Un certain engouement semble donc s’être développé autour de cette élection américaine à McGill. Mais le professeur Troy relativise : « Je suis bien conscient que je ne suis qu’un aimant pour ceux qui sont intéressés par la politique américaine, et que la plupart ne le sont pas, de toute façon ». Il déclare : « Lors de la dernière campagne présidentielle, en 2008, j’avais ressenti une grande excitation de la part de mes étudiants. Certains prenaient même de leur temps libre pour être bénévoles pour Barak Obama – comme en 1992, pour Bill Clinton. Je ne ressens pas cette même excitation aujourd’hui. Et c’est vrai en général aux États-Unis aussi – c’est une campagne plus sobre […]».

Chris avoue ignorer si les étudiants sont réellement très concernés. « Beaucoup de mes amis américains et moi-même avons suivi de près cette campagne, mais je ne sais pas exactement si c’est le cas de tous les étudiants ».

Toujours est-il que l’élection américaine a pris une place non négligeable à McGill. Et les enjeux de cette élection ne concernent pas uniquement les citoyens américains, mais tous ceux qui s’intéressent à la politique internationale.


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