Le dimanche 11 novembre, la cérémonie du jour du Souvenir de la Légion Royale Canadienne s’est déroulée comme chaque année sur le campus de McGill. L’Université est l’hôte permanent du Jour du Souvenir à Montréal, car plus de 600 membres de la communauté mcgilloise ont perdu la vie au cours des deux guerres mondiales du XXe siècle.
De nombreux groupes étaient représentés : institutions militaires, politiques, civiles et associatives. Des personnalités politiques telles Pierre Duschesne, lieutenant-gouverneur du Québec, ou encore les députés Justin Trudeau (Parti Libéral) et Marjolaine Boutin-Sweet (NPD) étaient présents. Enfin, une centaine de spectateurs de tous âges s’était rassemblée.
Tous étaient réunis en cette journée commémorative de l’armistice de 1918, arborant le coquelicot rouge, afin d’honorer les vétérans canadiens qui ont combattu pendant la première guerre mondiale, mais aussi lors de la seconde guerre mondiale, des guerres de Corée et du Vietnam, et ceux qui se battent encore aujourd’hui – en Afghanistan par exemple.
Comme la tradition le veut, c’est à la 11ème heure du 11ème jour du mois que la célébration commence, après le défilé des dignitaires et leur salut général. La brutalité de 21 coups de canon, espacés tout au long de la cérémonie nous rappelle la violence de la guerre. Entre le premier et le deuxième coup de canon, deux minutes de silence invitent les participants à se recueillir.
Le message général est que la guerre n’est toujours que le dernier recours, et que le but ultime est celui d’une paix entre toutes les nations du monde, indissociable de la justice et de la réconciliation.
Comme le soldat Maheu, qui a servi en Afghanistan, l’explique au Délit, ce rendez-vous annuel sert à rendre hommage à ceux qui se battent encore aujourd’hui dans les rangs de l’armée. Pour Jacov Gelfandbein, vétéran de la Seconde Guerre mondiale, ancien commandant en chef de l’Armée de Terre, âgé de 91 ans, ces quelques heures commémoratives ont une haute signification : elles représentent l’aboutissement et la reconnaissance des sacrifices de toute sa vie.