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La souveraineté en question

Ouverture de la semaine du Québec de l’AÉUM

« La semaine du Québec », organisée par l’Association Étudiante de l’Université McGill (AÉUM), a débuté hier soir, avec un débat sur la souveraineté de la province. Une trentaine de personnes se sont déplacées pour assister à la discussion, qui s’est terminée sans conclusion claire sur l’avenir de « La belle province »

Le débat, organisé par l’Union des Débatteurs de McGill et l’AÉUM, se tenait sous le thème « Le Québec est-il une nation au sein du Canada ? ». Sarah Balakrishnan et David Ruden, jouant le rôle du gouvernement québécois, débattaient en faveur de l’indépendance : « Nous pensons qu’un autre référendum devrait être tenu parce que le Québec a une culture distincte et que le projet fédéral ne fonctionne pas », a argumenté Mme Balakrishnan. Les deux étudiants ont, entre autres, insisté sur la singularité de la langue et de l’histoire de la province canadienne. « L’histoire du Québec séparé du Canada découle de l’époque de la Nouvelle-France », rappelle-t-elle.  La question des politiques extérieures et des traités économiques est un autre argument présenté par les pro-souveraineté.

Roger Smith et Patricia Johnson-Castle étaient, pour leur part, contre l’idée que le Québec devienne une nation souveraine au sein du Canada. « Nous souhaitons prouver que le Québec ne pourrait pas exister sans le Canada et que le Canada ne pourrait pas exister sans le Québec », a souligné Patricia Johnson-Castle.  Les deux orateurs soutiennent que d’autres sociétés distinctes existent au sein du Canada et qu’elles ont besoin du Québec pour protéger leurs droits. « Le fait que quelqu’un parle une autre langue ne signifie pas qu’il n’ait pas sa place au sein du Canada », avance Roger Smith. M. Smith a aussi expliqué qu’un Québec indépendant ne serait pas viable économiquement, puisque la plupart des programmes sociaux du Québec seraient financés par la péréquation provenant des autres provinces canadiennes.

La discussion, longue d’environ 60 minutes, s’est conclue par un vote des personnes présentes dans la salle, qui n’ont pas déclaré de réel gagnant, avec un nombre record de votes nuls. Le débat sur la souveraineté ouvrait le bal à la semaine québécoise de l’Université McGill, une première de l’AÉUM. « J’espère que ça deviendra une tradition, mais le comité de première année semble intéressé à réorganiser l’événement », s’enthousiasme Robin Reid Fraser, vice-présidente des affaires extérieures de l’association. Mme Reid Fraser dit avoir décidé d’organiser l’événement en voyant l’intérêt des étudiants pour certains enjeux québécois et le peu de connaissance de ceux-ci. « C’est une honte que les étudiants aient si peu de connaissance sur la province dans laquelle ils étudient », souligne-t-elle. La vice-présidente des affaires externes de l’AÉUM dit avoir d’autres projets en lien avec le Québec, entre autres un échange linguistique entre les étudiants de l’Université McGill et ceux de l’Université du Québec a Montréal.


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