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« Solidarité contre l’austérité »

Un rassemblement pour dénoncer le protocole et les coupes budgétaires.

Le rassemblement « Solidarité contre l’austérité » organisé par diverses organisations de McGill en collaboration avec l’Association étudiante de l’Université McGill (AÉUM) dans le cadre de la semaine du travail, a eu lieu le mercredi 20 mars devant le bâtiment de l’Administration James.

Le but de la protestation était de dénoncer les démarches de l’Université McGill quant à différentes problématiques, dont les coupures budgétaires, le protocole et la mobilisation des étudiants, ainsi que du corps non-enseignant, face aux politiques d’austérité de l’administration. Se déroulant durant l’heure du midi, la manifestation s’est fait dans une ambiance chaleureuse, rassemblant une quarantaine de personnes dont divers orateurs qui ont pris la parole, en présence de musiciens et de nourriture gratuite.

Le protocole, adopté au Sénat plus tard cette même journée, a été dénoncé par les locuteurs durant le regroupement. David Kalant, vice-président aux finances de MUNACA, syndicat représentant les employés de soutient de l’université, l’a même qualifié de « ridicule », indiquant que ce document est vu par beaucoup comme restreignant excessivement la liberté d’expression et le droit de réunion sur le campus universitaire. Selon Robin Reid-Fraser, la vice-présidente aux affaires externes de l’AÉUM : « Les changements qui ont été faits dans le document final ne reflètent pas les critiques soulevées par les travailleurs syndicaux ni par les étudiants. »

Par ailleurs, les personnes présentes ont exprimé leurs craintes par rapport à l’approche que l’administration compte entreprendre suite aux coupures budgétaires annoncées par le Parti Québécois (PQ), le gouvernement en place. Reid Fraser a expliqué au Délit : « On veut être certain que les emplois, les salaires et les droits pour lesquels les syndicats ont travaillé grandement dans le passé seront maintenus. » A priori, si McGill souhaite modifier les contrats entre l’université et les employés appartenant à un syndicat, que ce soit les professeurs, le personnel non-enseignant ou les employés occasionnels, elle est obligée de le faire par le biais de ces associations syndicales. 
David Kalant s’est aussi exprimé sur la question des coupures budgétaires : « Elles sont difficiles, mais s’en prendre aux salaires des employés n’est pas la solution. » Selon lui, il y a un trop-plein de postes haut placés dans l’administration « Entre dix et vingt nouveaux postes de VP associé ont été créés dans les quatre dernières années sans que l’on sache ce que ces personnes font vraiment. »

À plusieurs reprises, des passants se sont joints au regroupement, attirés surtout par les fallafels et samossas gratuits. Le Délit a donc demandé à deux d’entre eux s’ils se sentaient concernés par les revendications de l’événement se déroulant devant le bâtiment James. L’un a admis être « peu informé sur ce qui se passe sur campus », son ami rajoutant que leur manque de connaissances sur le sujet découlait « sans doute d’un manque d’intérêt pour les politiques de campus ».

Une conférence présentant une enquête sur les budgets universitaires s’est déroulée vendredi le 22 mars à 12h dans le bâtiment de l’AÉUM ; elle aussi dans le cadre de la Semaine du Travail à McGill.


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