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De l’ouest à l’est américain

Les Local Natives en concert au Métropolis pour le festival POP Montréal. 

Susan Moss

Généralement reconnu comme un groupe qui sait faire bouger les foules, les Local Natives se sont produits en spectacle vendredi dernier dans la majestueuse salle du Métropolis située sur la rue Sainte-Catherine.

Leurs mélodies rock’n’roll séduisent depuis déjà cinq ans la jeunesse nord-américaine et un passage dans la métropole québécoise semblait incontournable. Comme l’a souligné Taylor Rice, chanteur et guitariste rythmique, au début du concert : « Ça fait maintenant quatre ans qu’on rêve de faire un concert ici et POP Montréal nous en a donné la possibilité. Je suis vraiment très content d’être parmi vous, je vous aime ! » Une entrée en matière placée sous le signe de l’émotion et de l’amour entre un groupe californien et ses fans qui en ravirent plus d’un, mais surtout d’une, dans la pièce.

Suite à une première partie réussie des Wild Nothings, le public, impatient, trépigne en attendant l’arrivée des Natives - pour les intimes – sur scène. Cette dernière, agrémentée par un joli jeu de lumière, ne présage que du bon, tout comme les clameurs de la foule venue accueillir les artistes. Une ambiance bon enfant couplée à un décor authentique tout droit sorti des années folles accompagnent bien le style de musique du groupe qui vacille entre rock indie, afropop et folk. Le public est rapidement conquis, les basses grésillent et les bières se vident.

Sur le plan musical, une grande technicité se dégage, notamment grâce au talent du batteur Matt Frazier et sa rythmique impeccable. Du côté artistique, les musiciens semblent inspirés, motivés et confiants. Au niveau de la fosse, quelques pas de danse se matérialisent et les paroles du chanteur se lisent aisément sur les lèvres des spectateurs. La performance évolue en un mélange mélodique et romantique, parfois légèrement enfantin, qui paraît cependant être la marque de fabrique du groupe. Un joli panorama se dessine tout de même en ce début de spectacle, malheureusement gâché de temps à autre par les innombrables téléphones intlligents venus retranscrire l’événement en direct sur Instagram et Cie.

Après deux heures consécutives parsemées par leurs morceaux les plus populaires tels que  « Breaker », « Who knows who care » ou encore « Ceiling », les Natives quittent la scène sous un tonnerre d’applaudissements. En sortant du bâtiment, on distingue quelques bâillements mais beaucoup de sourires. Les uns refont le concert, d’autres fument paisiblement et l’on en surprend une poignée qui se plaint d’avoir mal aux oreilles. C’est vrai que c’était fort. Malgré le volume sonore, on retient principalement la belle performance artistique et technique du quintette. Un des membres du comité organisateur de POP Montréal décrit même son expérience comme  « un festival de sensations auditives. C’était vraiment du bon travail, on est vraiment content ».

« La musique met l’âme en harmonie avec tout ce qui existe », disait Oscar Wilde. C’est probablement dans cette optique que le groupe est venu à Montréal. Harmonieux sur le plan musical et en harmonie avec son public, les Local Natives ont répondu à l’appel ; et aux rappels d’une foule enthousiaste. Il semblerait que les californiens reviendront, et ce, rapidement. Enfin, on l’espère.


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