L’association Montréal à Votre Service Écologique (MVSE) a officiellement inauguré son nouveau site internet mercredi dernier lors d’un 5 à 7 dans la salle de bal de la maison Thomson. L’équipe est composée exclusivement d’élèves mcgillois de tous âges, sous la supervision d’Elena Bennett, professeure au département de Sciences des Ressources Naturelles de l’université, et de Matthew Mitchell, qui effectue actuellement un doctorat en écologie. Le site internet vise la sensibilisation des résidents de Montréal aux services écologiques – bénéfices que les êtres humains tirent de la nature au quotidien, comme la nourriture, l’air, ou encore les lieux de détente.
Après une brève présentation du projet et du site, les membres de l’équipe se sont répartis dans la salle et de petits groupes de discussion se sont formés spontanément. Les invités ont ainsi eu l’occasion d’évoquer leur propre vision et de demander des détails sur le projet. Tous sont très optimistes. Et il y a de quoi !
Avec 1500 visiteurs provenant de 27 pays différents en seulement trois mois, et une visibilité sur les réseaux sociaux tels que Twitter ou Facebook, le projet de MVSE est un pari réussi. Le site internet, disponible en français et en anglais, répertorie les services écologiques de la ville sur une carte et associe à chacun une « histoire » rédigée par un membre de l’équipe ou bien un visiteur. «[Nous voulons] créer un lien entre la communauté [montréalaise] et l’institut de recherche », affirme Geneviève Metson, membre de l’équipe de MVSE et étudiante au doctorat à McGill. L’association désire que le grand public prenne conscience de l’importance de ces services et de leurs impacts sur notre activité quotidienne. Si elle adopte une optique scientifique et non militante, l’équipe aspire toutefois à amener leur public à une plus grande considération des enjeux écologiques en général. « Nous pensons que les gens ne se battront que pour des causes qui les tiennent à cœur, [qu’ils] ne tiennent à cœur que ce qu’ils comprennent », affirme Carly Ziter, la coordonnatrice médias sociaux.
Le côté ludique et interactif du projet est largement mis de l’avant. Lors de l’événement, la petite foule était d’ailleurs invitée à proposer à l’association des endroits à étudier à Montréal. Des chercheurs présents apprécient l’idée d’allier recherche et mouvement citoyen. « Un projet de vulgarisation qui a l’air très efficace ! », décrète Thomas Nesme, chercheur collaborant avec la professeure Bennett sur un autre projet.
D’autres invités sont plus sceptiques quant à sa diffusion au sein de l’université. «[McGill] est une grande institution, assez compartimentée.[…] Je ne reçois jamais les infos du [département de management], les gens de [management] ne reçoivent jamais celles [du département d’environnement », souligne Claire, étudiante en 3e année en environnement. MVSE compte surtout sur le bouche-à-oreille et sur ses deux « ambassadeurs » chargés de promouvoir le projet et ses objectifs à travers la communauté mcgilloise. Pour atteindre les montréalais en général, l’association mise sur les réseaux sociaux, « un bon moyen d’atteindre un public très large », selon Carly Ziter.
Les membres de MVSE, très enthousiastes, confient leurs futurs objectifs au Délit. Tout d’abord, le site web aimerait diversifier son contenu en incluant des vidéos ou des entrevues audio. L’équipe prévoit par la suite de sortir du strict cadre d’Internet en créant une application pour téléphones intelligents et en organisant des concours photo ou des événements sur le campus. Sont même envisagés des sensibilisations dans les écoles primaires et secondaires, ainsi que des partenariats avec d’autres universités canadiennes.
On retrouve le site Internet du MVSE au www.esmontreal.ca