L’Association des Étudiants en Médecine de l’Université McGill se positionne contre le projet de loi 60 nommé « Charte affirmant les valeurs de laïcité et de neutralité religieuse de l’État ainsi que d’égalité entre les femmes et les hommes et encadrant les demandes d’accommodements ». Le projet de loi a été officiellement déposé par le gouvernement Marois la semaine dernière, donnant suite à l’initial projet de loi sur la Charte des valeurs québécoise. Dans un communiqué de presse, les étudiants en médecine de McGill expriment leur désaccord face à la Charte, car ils ont une « ferme croyance en l’importance d’un environnement où les individus sont libres de porter des ‘‘signes religieux ostentatoires’’». Ils jugent que porter de tels signes n’altère en rien le travail fait par ceux qui œuvrent dans le domaine de la santé.
Un droit de retrait à la charte pour les établissements du réseau de la santé est possible, mais il est toutefois limité. Carl White Ulysse, président exécutif de l’Association des étudiants en médecine de l’Université McGill explique au Délit que « le droit de retrait est quand même soumis à une approbation gouvernementale, puis, en plus, ce n’est pas renouvelable indéfiniment. Au final, c’est une période de transition, ce n’est pas un vrai droit de retrait. Éventuellement, les hôpitaux vont être soumis à cette charte-là. C’est un problème pour nous ». En effet, les hôpitaux devront respecter des conditions strictes pour pouvoir prolonger ce droit de retrait qui, de toutes façons, pourrait être refusé par le gouvernement, comme le dit Carl White Ulysse.