Après avoir subi des blessures graves au niveau du visage lors de le la manifestation de Victoriaville du 4 mai 2012 en marge du congrès du Parti libéral du Québec, une étudiante de l’Université Laval réclame maintenant un montant de 220 000 dollars en dédommagements à la Sûreté du Québec pour avoir fait un usage disproportionné de la force à son endroit. ll s’agit de la première poursuite à mettre en cause la Sûreté du Québec pour son intervention durant le printemps érable.
Au moment des faits, Dominique Laliberté-Martineau manifestait pacifiquement en retrait d’une foule agitée lorsqu’elle a été atteinte de plein fouet par un projectile. Prise en charge par les ambulanciers quelques dizaines de minutes plus tard, la jeune femme a dû subir de nombreuses opérations pour une double fracture à la mâchoire en plus de perdre six dents.
Selon les déclarations de nombreux témoins, la balle reçue provenait bel et bien des policiers. Malgré une tentative initiale de la Sûreté du Québec de réfuter cette hypothèse dans les médias, des images vidéos diffusées subséquemment sur Internet ont confirmé qu’une balle de plastique correspondant aux munitions utilisées par les policiers de l’escouade antiémeute de la Sûreté du Québec a été récupérée tout près de la jeune fille quelques secondes après l’impact.
Au cours des derniers mois, l’étudiante a activement dénoncé l’usage excessif de la violence par les policiers de la Sûreté du Québec durant le conflit étudiant, et plus spécifiquement le recours aux armes intermédiaires d’impact à projectile (AIIP), des armes dont les munitions, des balles de plastiques dures, ont une force de frappe d’une rare violence. Représentée par Me Jean-Pierre Ménard, la jeune femme de 20 ans a notamment témoigné devant la Commission d’examen des événements du printemps 2012 et participé à un reportage de l’émission Enquête pour dénoncer l’usage des balles de plastiques dans le cadre du contrôle de foule.
Une sentence pour l’occupation du Cégep du Vieux-Montréal
À Montréal, les personnes majeures arrêtées lors de l’occupation du Cégep du Vieux-Montréal dans la nuit du 16 février 2012 ont reçu leur sentence, le lundi 13 janvier, près de deux ans après les faits. Ces personnes ont été reconnues coupables d’attroupement illégal, de méfaits et d’entrave au travail des policiers.
Suite aux événements de cette nuit agitée du printemps érable, 37 personnes avaient été arrêtées, dont huit individus mineurs. Dans un communiqué, l’Association générale étudiante du Cégep du Vieux-Montréal a appelé à une « vigile de solidarité avec les arrêté-e‑s de l’occupation » devant le Palais de Justice de Montréal, lundi le 13 janvier au matin.