Rassembler. C’est le maître mot de cette réunion organisée par le Bureau du développement durable de l’Université McGill, une fois par mois au Cercle Universitaire. Le vendredi 31 janvier a eu lieu la première séance de l’année 2014, autour du McGill Spaces Project, qui vise à redonner vie aux espaces désuets du campus. Lors des « vendredis durables » pas de cadre formel, pas de relation hiérarchique entre spectateurs et conférenciers, juste des discussions entre personnes de provenances diverses : départements de l’université, associations, étudiants et autres. C’est même un des points que les organisateurs mettent en avant dans la promotion de l’événement. « Chaleur, camaraderie et grandes idées », annoncent-ils sur leur site Internet.
Les « vendredis durables » ont été relancés au début de l’automne dernier, après une pause de deux ans. Le docteur Martin Krayer Von Krauss, directeur du Bureau du développement durable, en dit plus sur le but de l’initiative, lors d’une entrevue avec Le Délit : « [il s’agit d’] encourager le réseautage parmi les passionnés du développement durable à McGill. Tous les passionnés. Qu’ils soient [représentants d’associations] ou individus. » Il explique que McGill est une institution très décentralisée, avec peu de communication entre les différents groupes administratifs et étudiants. « Cette communication horizontale est essentielle pour faire du progrès », ajoute-t-il. « Il faut qu’on réussisse à brancher les académiciens aux [associations] et aux gens de l’administration pour créer ici, à McGill, un laboratoire vivant du développement durable. »
Ce rassemblement semble également plaire aux associations présentes, dont les membres ont plus ou moins l’air de tous se connaître et de bien s’entendre. Étaient présents ce jour-là des membres de la Faculté de gestion, de l’asociation étudiante Divest McGill, du Bureau de développement durable ou encore d’Educational Community Living Environment (ECOLE), un projet de l’Association Étudiante de l’Université McGill . « Il est difficile de rassembler les groupes [écologiques de McGill], commente Amina Moustaqim-Barrette, de Divest McGill. C’est un événement important pour […] créer des liens avec d’autres associations qui font presque la même chose et qui peuvent travailler avec nous. »
Bien qu’ils étaient minoritaires, certains étudiants n’appartenant à aucune association ou projet environnemental étaient au rendez-vous, eux aussi d’affiliations diverses, certains venant de la Faculté des Arts, d’autres de Gestion, d’autres encore d’environnement. Justin, du programme de sciences cognitives, confie : « je ne connaissais presque rien de ce genre de choses. J’ai entendu parler de l’événement et je suis venu, mais sinon je n’en saurais pas plus à propos de ce sujet. [Ce type de réunion] est important ! Même si tu ne touches ne serait-ce qu’un étudiant, en sortant de là il pensera à quelque chose auquel il n’aurait pas pensé autrement. » De son côté, Thoby, un autre étudiant présent, affirme que « se rassembler pour parler d’une telle chose est le premier pas pour faire quoi que ce soit ».
Le ton est clairement à l’optimisme. L’événement vise à agir comme un catalyseur qui permettrait d’inspirer les différents corps écologiques et de les coordonner vers leur objectif commun. Le docteur Krayer Von Krauss ajoute que, « McGill étant chef de file dans le milieu universitaire canadien, nous avons le devoir de montrer l’exemple et servir de modèle en matière de développement durable ».