La polémique récente sur la remise en question du droit de vote a causé des frissons chez les étudiants. Selon le Directeur Général des Élections (DGE), on a vu une augmentation accrue d’inscriptions sur la liste électorale de jeunes allophones et anglophones dans les quartiers centraux de Montréal. Cette tendance a aussi été accompagnée de beaucoup de plaintes parmi les jeunes, surtout anglophones, attestant des rejets d’inscription arbitraires et non-fondés. La tendance a été remarquée par Le Parti Québécois qui l’a qualifiée de troublante et a demandé que des mesures soient mises en place afin d’éviter que l’élection soit « volée par des Ontariens ». Selon les propos d’une étudiante de McGill, Angela Larose, rapportés par la CBC, la raison donnée par l’autorité qui a rejeté sa demande aurait été le manque d’une carte d’assurance maladie. Toutefois, l’étudiante supposait que ce statut-même d’étudiant, qui suppose souvent une durée temporaire dans la province, aurait été le facteur dissuasif dans son application, même si un bail fait preuve qu’elle est résidente depuis plus de six mois.
Pourtant, dans une entrevue menée par The Gazette, le porte-parole du DGE, Denis Dion déclarait qu’être étudiant n’aurait aucun effet sur la probabilité d’être accepté pour voter. Le seul critère repose sur le fait d’être domicilié au Québec depuis au moins six mois, et dans ce cas-ci, une carte d’assurance maladie ne suffit pas comme preuve. Il faut prouver sa volonté de rester au Québec et que sa « vie civile est au Québec ». C’est exactement cette subtilité ambigüe qui sème la confusion parmi beaucoup d’étudiants du reste du Canada voulant supposément s’établir au Québec. Comment définir l’adhésion civile à une province ? Au-delà de la nécessité d’avoir 18 ans et d’être citoyen canadien, le troisième critère d’être domicilié est sujet à l’interprétation. Dans un contexte où la participation des jeunes aux élections n’est pas assurée d’une élection à l’autre, limiter leur droit n’est peut-être pas la meilleure idée.